L’année 2017 restera dans les mémoires pour avoir été l’une des plus intenses, sur le plan de l’activité cyclonique, dans le bassin Atlantique Nord / Mer des Caraïbes / Golfe du Mexique. Il y a notamment eu les tristement célèbres Irma et Maria, deux ouragans de catégorie 5.
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En 2017, le bassin Atlantique Nord / Mer des Caraïbes / Golfe du Mexique a essuyé le passage de dix-sept cyclones nommés(1). Parmi ces phénomènes, dix sont devenus des ouragans(2), dont six majeurs, avec des vents mesurés à plus de 178 km/h.
Durant le seul mois de septembre, trois ouragans majeurs ont impacté l’arc antillais : Irma, suivie de José et Maria. Une première, depuis 1850(3).
La saison cyclonique 2017 a, donc, été particulièrement destructrice et coûteuse. Les dégâts causés sont considérables, tant dans les Antilles françaises, que dans les pays voisins. Tous territoires confondus, la facture globale, pour un retour à la « normale », s’élèverait au montant record de 400 milliards de dollars(4). Une enveloppe, dont la moitié correspond à l’estimation des dommages subis au Texas, lors du passage d’Harvey.
Née le 30 août 2017, au large du Cap Vert, Irma est au départ une tempête tropicale. Elle va rapidement évoluer en ouragan de catégorie 2 et se diriger vers l’arc antillais. Mais avant d’atteindre le Nord des Petites Antilles, elle se mue en phénomène de catégorie 5, avec des vents moyens de 295 km/h et des rafales jusqu’à 360 km/h.
Son œil est passé précisément sur les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, le 6 septembre 2017.
La population, sur place, a vécu un enfer.
La mer est entrée profondément dans les terres.
Très peu de toitures et de fenêtres ont résisté.
Même les services de l’Etat se sont retrouvés en difficulté, dans l’antenne préfectorale saint-martinoise, tombée en ruine ; les fonctionnaires ont dû se retrancher ailleurs. Idem, pour l’hôpital, la caserne des pompiers et plusieurs infrastructures publiques, sans compter les milliers d’habitations détruites.
Bilan : 11 morts en partie française de Saint-Martin, des centaines de blessés, 6 000 personnes évacuées... et une facture de plus de 2 milliards d’euros(5), pour la reconstruction et la relance de l’économie, dans les îles du Nord, principalement basée sur le tourisme.
Jusqu’à présent, le quotidien des habitants est fortement impacté par cette catastrophe ; y compris la scolarité des jeunes de ces territoires.
Maria a suivi de près.
C’est au large de la Barbade qu’elle est apparue, le 6 septembre 2017. Dès l’après-midi du 18 septembre, elle s’était intensifiée de manière spectaculaire en ouragan de catégorie 4, puis 5... et est passée près des côtes de la Martinique.
C’est pourtant la Guadeloupe qui a davantage subi ce phénomène, côté français(6).
Dans la nuit du 18 au 19 septembre, l’œil a frôlé Terre-de-Bas, où les rafales de vent ont dépassé les 215 km/h.
Le reste de l’archipel a aussi été touché par des vents moyens allant de 125 à 159 km/h.
Mais le vent n’est pas seul coupable des dégâts provoqués ; la houle cyclonique a également joué un rôle catastrophique.
Deux hommes sont morts : un lors de la chute d’un arbre et un autre, tombé en bord de mer.
La végétation a aussi payé un lourd tribut à Maria : plusieurs arbres ont été arrachés.
Autre impact : les réseaux ont été très endommagés et, longtemps après l’évènement, des câbles électriques tombés au sol menaçaient les habitants, sur tout le territoire.
Les experts le disent unanimement : « Si c’est arrivé, cela peut se reproduire ! »
Nul ne sait si les évènements, dans le futur, seront moins forts ou s’ils seront sans commune mesure, par rapport à l’horreur déjà vécue. Mais la probabilité oblige chacun à se tenir prêt. Il appartient, donc, aujourd’hui, aux autorités, mais aussi à la population, de tirer des leçons des phénomènes passés et de mieux se préparer pour les prochaines saisons cycloniques(7). Il s’agira, sur le long terme, de repenser le territoire, l’urbanisme inconsidéré ayant révélé ses travers. A Saint-Martin, les choix d’aménagement des dernières années ont été pointés du doigt... notamment les constructions tournées vers la mer, dont la beauté a fait oublier la dangerosité.
meteofrance.gp
(1) Paragraphe « Les biens nommés cyclones », dans l’article sur « la saison cyclonique 2018 »
(2) A lire l’article « les catégories de cyclones »
(3) Les bases de données de références commencent en 1850
(4) Synthèse chiffrée de la saison cyclonique 2017 de la Direction interrégionale Antilles Guyane de Météo France
(5) A lire l’interview du directeur du CAUE « Irma : le vrai bilan des dégâts à Saint-Martin »
(6) Maria a ravagé l’île de la Dominique et Porto Rico notamment
(7) A lire l’interview du préfet « L’APRES-IRMA/ Tirer des leçons de l’expérience saint-martinoise », dans l'article Grand Format « L'inégalée Irma ».
A voir absolument :
« L’énorme Madame Irma », film documentaire « Guadeloupe la 1ère », d’Eric STIMPFLING et Steeve PRUDENT, sur l’ouragan Irma, qui a ravagé les collectivités de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, les 5 et 6 septembre 2017.
Durant le seul mois de septembre, trois ouragans majeurs ont impacté l’arc antillais : Irma, suivie de José et Maria. Une première, depuis 1850(3).
La saison cyclonique 2017 a, donc, été particulièrement destructrice et coûteuse. Les dégâts causés sont considérables, tant dans les Antilles françaises, que dans les pays voisins. Tous territoires confondus, la facture globale, pour un retour à la « normale », s’élèverait au montant record de 400 milliards de dollars(4). Une enveloppe, dont la moitié correspond à l’estimation des dommages subis au Texas, lors du passage d’Harvey.
IRMA
Née le 30 août 2017, au large du Cap Vert, Irma est au départ une tempête tropicale. Elle va rapidement évoluer en ouragan de catégorie 2 et se diriger vers l’arc antillais. Mais avant d’atteindre le Nord des Petites Antilles, elle se mue en phénomène de catégorie 5, avec des vents moyens de 295 km/h et des rafales jusqu’à 360 km/h.
Son œil est passé précisément sur les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, le 6 septembre 2017.
La population, sur place, a vécu un enfer.
La mer est entrée profondément dans les terres.
Très peu de toitures et de fenêtres ont résisté.
Même les services de l’Etat se sont retrouvés en difficulté, dans l’antenne préfectorale saint-martinoise, tombée en ruine ; les fonctionnaires ont dû se retrancher ailleurs. Idem, pour l’hôpital, la caserne des pompiers et plusieurs infrastructures publiques, sans compter les milliers d’habitations détruites.
Bilan : 11 morts en partie française de Saint-Martin, des centaines de blessés, 6 000 personnes évacuées... et une facture de plus de 2 milliards d’euros(5), pour la reconstruction et la relance de l’économie, dans les îles du Nord, principalement basée sur le tourisme.
Jusqu’à présent, le quotidien des habitants est fortement impacté par cette catastrophe ; y compris la scolarité des jeunes de ces territoires.
MARIA
Maria a suivi de près.
C’est au large de la Barbade qu’elle est apparue, le 6 septembre 2017. Dès l’après-midi du 18 septembre, elle s’était intensifiée de manière spectaculaire en ouragan de catégorie 4, puis 5... et est passée près des côtes de la Martinique.
C’est pourtant la Guadeloupe qui a davantage subi ce phénomène, côté français(6).
Dans la nuit du 18 au 19 septembre, l’œil a frôlé Terre-de-Bas, où les rafales de vent ont dépassé les 215 km/h.
Le reste de l’archipel a aussi été touché par des vents moyens allant de 125 à 159 km/h.
Mais le vent n’est pas seul coupable des dégâts provoqués ; la houle cyclonique a également joué un rôle catastrophique.
Deux hommes sont morts : un lors de la chute d’un arbre et un autre, tombé en bord de mer.
La végétation a aussi payé un lourd tribut à Maria : plusieurs arbres ont été arrachés.
Autre impact : les réseaux ont été très endommagés et, longtemps après l’évènement, des câbles électriques tombés au sol menaçaient les habitants, sur tout le territoire.
ET APRES ?
Les experts le disent unanimement : « Si c’est arrivé, cela peut se reproduire ! »
Nul ne sait si les évènements, dans le futur, seront moins forts ou s’ils seront sans commune mesure, par rapport à l’horreur déjà vécue. Mais la probabilité oblige chacun à se tenir prêt. Il appartient, donc, aujourd’hui, aux autorités, mais aussi à la population, de tirer des leçons des phénomènes passés et de mieux se préparer pour les prochaines saisons cycloniques(7). Il s’agira, sur le long terme, de repenser le territoire, l’urbanisme inconsidéré ayant révélé ses travers. A Saint-Martin, les choix d’aménagement des dernières années ont été pointés du doigt... notamment les constructions tournées vers la mer, dont la beauté a fait oublier la dangerosité.
2005, année de tous les records ! |
POUR ALLER PLUS LOIN
Source :meteofrance.gp
(1) Paragraphe « Les biens nommés cyclones », dans l’article sur « la saison cyclonique 2018 »
(2) A lire l’article « les catégories de cyclones »
(3) Les bases de données de références commencent en 1850
(4) Synthèse chiffrée de la saison cyclonique 2017 de la Direction interrégionale Antilles Guyane de Météo France
(5) A lire l’interview du directeur du CAUE « Irma : le vrai bilan des dégâts à Saint-Martin »
(6) Maria a ravagé l’île de la Dominique et Porto Rico notamment
(7) A lire l’interview du préfet « L’APRES-IRMA/ Tirer des leçons de l’expérience saint-martinoise », dans l'article Grand Format « L'inégalée Irma ».
A voir absolument :
« L’énorme Madame Irma », film documentaire « Guadeloupe la 1ère », d’Eric STIMPFLING et Steeve PRUDENT, sur l’ouragan Irma, qui a ravagé les collectivités de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, les 5 et 6 septembre 2017.