A Montsinéry-Tonnégrande la pose de la première pierre de l'usine de transformation de wassaï est prévue pour le mois de septembre

Inflorescence de wassaï
Le projet agroforestier Yana wassaï murit depuis 5 ans. Il arrive à sa phase émergente avec la contruction prochaine d'une usine de transformation du wassaï à Montsinéry qui s'appuiera sur 1000 hectares de plantation du palmier. La pose de la première pierres est prévue en septembre. 
Pour Dave Drelin, PDG de Yana wassaï, la crise Covid-19 n'a, heureusement, pas impacté significativement son projet agroforestier de transformation de fruits d'Amazonie dont le wassaï à grande échelle. 
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Bien sûr certaines démarches administratives ont été plus longues à réaliser en raison du manque de personnel mais globalement, les entrepreneurs sont arrivés à maintenir leurs délais.


La filière de production de wassaï s'étoffe

La construction de l'usine devrait démarrer au mois de septembre à Montsinéry. Parallèlement, les partenariats en local comme à l'externe se poursuivent normalement et la filière production est en pleine optimisation.
Plusieurs agriculteurs ont adhéré à la coopérative Bio Savane et de fait, la filière production s'est développée et s'organise de mieux en mieux. Nombre d'agriculteurs sont maintenant accompagnés techniquement sur les méthodes de plantation du palmier wassaï et sur l'acquisition de foncier. Avec la connaissance de ce projet d'usine de transformation, de plus en plus de gens trouvent ainsi matière à écouler leur production.
Actuellement, il y a un peu plus de 300 hectares de foncier maîtrisé pour démarrer la transformation du wassaï en usine. A  terme, les 1000 hectares de plantation de wassaï pour pérenniser cette industrie existeront bel et bien.


Une filière awara, cupuaçu et camu-camu en développement

 
L'accompagnement des adhérents à la coopérative se fait aussi sur des associations de cultures. Les plus visées pour le moment sont le cupuaçu, l'awara et le camu-camu, ce dernier, en phase de plantation, sera pour une exploitation sur le plus long terme.

Dave Drelin : ... Le cupuaçu (Theobroma grandiflorum) est une filière qui était déjà en place de manière un peu anarchique. On récupère des planteurs qui ne savaient où commercialiser leurs fruits.. Mais on ne peut pas encore quantifier la production... Nous sommes confiants sur le potentiel mais nous n'avons pas encore l'étude de marché sur la commercialisation possible... 


Les gérants de Yana wassaï prévoient, toutefois, d'extraire la pulpe de cupuaçu et de valoriser les graines, soit pour faire du chocolat, soit pour du beurre très demandé dans le secteur de la cosmétique. Et cela dès le démarrage de l'usine fin 2021. Les machines sont prêtes, il en est de même pour la tranformation de la graine de l'awara, (Astrocaryum vulgare-Arecaceae) palmier emblématique de Guyane.

Le camu-camu (Myrciaria dubia), autre fruit d'Amazonie qui existe et croit sur le territoire de Macouria notamment, sera transformé en poudre pour l'extraction de la vitamine C très utilisée en complément alimentaire.

... Le camu-camu ne se déplaît pas dans les zones hydromorphes, inondées de manière récurrente. Ce sont des sols pauvres en oxygène qui jusqu'à maintenant n'étaient jamais valorisés...


précise Dave Drelin.
Pour cette production de camu-camu, il faudra tout de même attendre 3 ou 4 ans.