Un collectif d'habitants a refusé que les avions se posent à Kunié dans un contexte de méfiance face à l'épidémie de Covid-19. La situation semble toutefois s'apaiser à l'île des Pins, les vols prévus mardi matin ont eu lieu normalement.
Un vol d'Air Calédonie à destination de l'île des Pins a été annulé, lundi 5 avril en soirée. Un collectif d'habitants a bloqué l'aérodrome de Kunié pour s'opposer à l'atterrissage de l'appareil. La raison : ils ne veulent pas d'avion sur l'île des Pins pour le moment face aux craintes liées à l'épidémie de Covid-19.
Selon la compagnie aérienne, les vols prévus mardi se sont toutefois déroulés normalement. Un avion a pu se poser dans la matinée et un autre vol est attendu dans la journée. Une réunion rassemblant les coutumiers et le collectif s'est tenue dans la matinée à la mairie de l'île des Pins.
Air Calédonie dénonce "des informations contradictoires"
La compagnie aérienne, qui assure être dans "une situation économique très fragile" a publié, de son côté, un communiqué. "Depuis quelques jours des informations contradictoires et de sources diverses viennent perturber la communication autour de la desserte domestique. La compagnie en appelle à la cohérence et demande la mise en place d’un cadre formel et coordonné."
Après décision du gouvernement, les vols devaient reprendre normalement dès samedi pour Ouvéa et l'île des Pins, mais les fortes pluies ont perturbé cette programmation. Pour Maré et Lifou, les vols doivent reprendre le 9 avril. Une pétition a d'ailleurs été lancée pour le rapatriement des personnes bloquées. Une rotation du Betico est malgré tout prévue mercredi pour Lifou.
Des critiques de l'UFC-Que Choisir
En parallèle, l'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir a critiqué, mardi matin, la politique de remboursement de la compagnie aérienne "lorsque votre vol est annulé en raison du cyclone ou de décision du gouvernement dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus."
D'après l'association, Air Calédonie refuse les remboursements. Et d'ajouter qu'"en droit, quand un prestataire ne peut faire ce qu’il a promis pour raison de force majeure, il ne doit pas de dommages et intérêts pour inexécution à son client, mais il ne peut lui demander de payer un service non rendu."