L’ancien Premier ministre Edouard Philippe en visite en Nouvelle-Calédonie

Edouard Philippe, le patron d'Horizons, ancien Premier ministre, au Sénat coutumier, le 21 mars 2024.
La dernière fois qu’il est venu en Nouvelle-Calédonie, il y a six ans, Edouard Philippe était Premier ministre. Il se prépare désormais à la présidentielle en sillonnant le pays.

Édouard Philippe n’est pas candidat à la présidentielle mais il s’y prépare. Depuis plusieurs semaines, l’ancien Premier ministre, aujourd’hui maire du Havre et patron du parti Horizons, “prend le pouls” en parcourant le pays et ses territoires ultramarins. Fin février, il était à la Réunion. Depuis ce jeudi, il est en Nouvelle-Calédonie.  

Il s’agit de sa troisième visite sur le territoire, la première sans fonction gouvernementale. “Je suis très heureux de revenir ici, au fond pour poursuivre une conversation que j’ai engagée avec la Nouvelle-Calédonie lorsque j’étais Premier ministre, pour écouter, apprendre, réfléchir. Je suis venu sans aucun mandat, je ne représente personne, je ne fais pas partie du gouvernement, je ne suis pas parlementaire, en revanche je suis très attaché à cette île”, explique-t-il après sa rencontre avec les sénateurs coutumiers. Ensemble, ils ont échangé sur le contexte politique tendu autour de l’avenir du pays. 

"C'est quelqu'un qui compte"

"Je suis très attaché au processus dans lequel s’est engagée la Nouvelle-Calédonie il y a quarante ans, à cette démarche fondée sur le dialogue pour essayer de trouver les clefs d’un avenir commun”, assure-t-il encore avant de filer voir la présidente de la province Sud.

Le reportage vidéo de Loreleï Aubry et Nicolas Fasquel :

©nouvellecaledonie

Édouard Philippe, c’est quelqu’un qui compte aujourd’hui, puisqu’il a des parlementaires, des députés, des sénateurs. Il comptera sans doute pour la France demain donc j’ai voulu lui faire passer notre inquiétude, l’inquiétude des Calédoniens face à la situation économique et politique. On espère que la loi constitutionnelle va donner des perspectives”, pose Sonia Backès. Dans le cadre de ce projet de réforme du corps électoral provincial, elle voulait lui faire passer un message : elle compte sur le soutien des élus Horizons, qui représentent l’aile droite de la majorité.  

Il n'y a pas que l'avenir institutionnel et le nickel

Mais Edouard Philippe n’est pas venu parler uniquement d’avenir institutionnel et de nickel. “L’école, l’agriculture, la stratégie économique, le tourisme. Tous ces sujets comptent dans la vie quotidienne, peut-être plus encore que la question institutionnelle et du nickel… C'est dans cet état d’esprit que je vais multiplier les rencontres…” Jeudi, il a également discuté avec Sonia Lagarde, la maire de Nouméa, Louis Mapou, le président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, et des acteurs économiques.  

Jusqu’à mardi, il a prévu d’honorer près de dix rendez-vous, du Nord au Sud du pays. Il doit rencontrer Roch Wamytan, les Loyalistes, le Rassemblement, Calédonie ensemble, l’UNI, le FLNKS et l’Eveil océanien, aller à Ouvéa, Koné, Ponérihouen, Houaïlou, La Foa, Boulouparis et Dumbéa.