L’appel du Palika à modérer les propos politiques

Lui aussi compte se mobiliser, mais pour faire entendre un appel au calme. Le Palika, qui représente l’une des principales composantes du FLNKS, dit aujourd’hui constater une forme de radicalisation politique. Aussi bien dans les discours prononcés par certains élus non indépendantistes, que dans les paroles véhiculées lors de mobilisations indépendantistes, autour du pacte nickel et du corps électoral. Il estime que ce climat délétère peut compromettre le processus de sortie de l’Accord de Nouméa.

C’est simplement un appel qu’on lance, aux uns et aux autres, à la vigilance et au discernement, pour ne pas verser dans quelque chose qui serait irréversible.

Charles Washetine, porte-parole

Maintenir la discussion

Pour le Palika, les discussions doivent se poursuivre, dans un climat apaisé, selon les résolutions actées par le congrès du FLNKS en mars dernier, à Dumbéa. “Il ne faut pas qu’on prenne des mesures qui empêchent les discussions d’avancer, parce que la question, notamment, du corps électoral, peut être traitée dans ce cadre-là", défend Charles Washetine. “Alors qu’aujourd’hui, on a un calendrier contraint, notamment avec l’examen de la loi constitutionnelle. Pour lever toutes les pressions, on demande à ce que ce texte soit retiré. Mais les choses sont en cours. Il faut qu’on traite le sujet dans un climat qui soit apaisé.”

En vue d’un retour à cet apaisement, le Palika compte, dit-il, organiser une série de mobilisations à travers le pays. Sous forme de marche(s) ou encore de rencontre(s) citoyenne(s).

Un reportage de Sylvie Hmeun et Franck Vergès