Les syndicats divisés après l’annonce de la nomination de Guillaume Kurek à la tête de la SLN

Coulée de nickel à la SLN
Les syndicats du nickel réagissent après la nomination de Guillaume Kurek comme directeur général de la SLN dès le mois de juin, en remplacement de Jérôme Fabre.

L’information est tombée ce mardi 30 avril. Le conseil d’administration de la SLN a désigné Guillaume Kurek, l’actuel directeur général adjoint, pour remplacer à la tête de la société le directeur général Jérôme Fabre, en poste depuis un an. 
Une nomination qui entrera en vigueur le 1er juin et qui intervient dans un  contexte de crise du nickel en général et de la SLN en particulier.
La nouvelle a été diversement appréciée par les syndicats. 

Des dirigeants "pas à la hauteur" pour la CSTNC 

La CSTNC, syndicat majoritaire sur mine, avait demandé lors de sa mobilisation, le vendredi 26 avril à Doniambo, un "renouvellement total du Codir". Elle n’aura pas été totalement entendue. Si Jérôme Fabre part, Guillaume Kurek était déjà membre du comité de direction. 
"Venant de la SLN, ça ne m’étonne pas" commente Sylvain Néa, le secrétaire général de la CSTNC. "Guillaume Kurek fait partie de ces messieurs qui sont responsables de la situation que le nickel traverse en ce moment. Eramet-SLN et l’État français ont mis des milliards pour sauver la SLN, ce sont les dirigeants qui n’ont pas été à la hauteur de sortir un plan digne de ce nom". 
Et d’égratigner également la SLN dans sa gestion des garanties financières réclamées par la province Nord, accusant là encore la direction d’être responsable de la situation. 
"Il faut nommer quelqu’un d’autre" poursuit Sylvain Néa. "Je pense qu’en Calédonie, il y a des messieurs qui sont capables de tenir ce poste et si on n’a pas en Calédonie, on va chercher en France comme on a toujours fait". 
 

"Être à la hauteur des défis" pour le SGTINC-CGC

Autre son de cloche du côté du SGTINC-CGC qui accueille bien la nouvelle. Pour le syndicat majoritaire à l’usine de Doniambo, Guillaume Kurek connaît bien la Calédonie.
Le syndicat espère qu’il sera à la hauteur des défis.
"C’est quelqu’un qui a déjà été là. On a subi des plans par le passé et aujourd’hui il y a de grands défis devant nous. J’espère qu’il va pouvoir les relever et qu’on ne fera pas les mêmes erreurs" commente Glenn Delathière, le secrétaire général adjoint du SGTINC-CGC. "Ce qui est plutôt positif, c’est que c’est quelqu’un qui a de la famille sur le territoire et qui connaît un peu le tissu économique local, qui connaît la SLN, et qui connaît l’usine et les mines. Donc on n’a pas tout à réapprendre et à expliquer comment ça se passe ici en Calédonie". 
Le SGTINC-CGC qui restera vigilant : "Ça ne veut pas dire qu’on est sorti de l’auberge avec tous les défis qu’on a devant nous, et il faut redresser cette société".