Il fallait marquer la mise en sommeil, et la fin de contrats avec les sous-traitants. Ce vendredi matin, la Confédération syndicale des travailleurs de Nouvelle-Calédonie a réuni plus d’une centaine de personnes à hauteur de l'accès au complexe industriel, malgré un soleil de plomb. Pneus brûlés, circulation ralentie : les manifestants ont installé ce qu’ils appellent des barrages filtrants, afin d'interpeller la population et de distribuer des tracts aux automobilistes.
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Délégation reçue
Parmi eux, des personnels de Vavouto, mais aussi des employés de la SLN ou de la NMC, plusieurs sous-traitants du secteur minier et même quelques commerçants. Des salariés ont pris la parole l'un après l'autre, au micro, pour partager leurs inquiétudes. Une action qui s'est déroulée dans le calme. Pas de blocage définitif de la route et à la mi-journée, pas d'incident à déplorer. Les gendarmes étaient présents, et en contact avec les dirigeants du syndicat, pour assurer l’ordre. Vers 10h30, des représentants de la CSTNC ont été reçus par la direction de Koniambo nickel.
"Mouvement de solidarité"
Leur message : protéger les salariés, et faire en sorte que le cap pris par la province Nord pour sa politique nickel soit respecté. Par ce "mouvement de solidarité", la confédération syndicale expliquait vouloir soutenir l'usine, la province et la SMSP, actionnaire de KNS à 51 %. Sans, dit-elle, faire de récupération politique.
Un reportage de Nathan Poaouteta et Brice Bachon