Ce n'est pas la manière la plus agréable de débuter une nouvelle semaine. A leur retour en classe ce lundi 5 novembre, les élèves et le personnel enseignant du groupe scolaire de Yahoué n'ont pu que constater les dégâts.
Durant le week-end, les locaux ont été visités. Après avoir arraché l'une des grilles de protection, les individus ont vandalisé les murs, y inscrivant des graffitis haineux, et dérobé pour plusieurs centaines de milliers de francs de matériel : une grande enceinte, trois ordinateurs et un téléphone. Une enquête a été ouverte pour tenter de retrouver les auteurs des faits.
"Des sanctuaires"
"J'ai trouvé une directrice d'ordinaire très dynamique et cette fois-ci abattue, d'autant qu'elle-même avait fait l'objet d'un cambriolage à son domicile une semaine plus tôt", raconte Marie-Jo Barbier, la présidente de la commission de l'enseignement à la province Sud.
"C'est vraiment désolant qu'on s'attaque aux écoles. Elles doivent rester des sanctuaires pour les élèves, les familles et les enseignants", conclut l'élue.
Plusieurs mois après le début des exactions, de nouveaux établissements scolaires sont encore régulièrement dégradés. Au plus fort des émeutes, plusieurs structures avaient été partiellement ou totalement incendiées. Certaines d'entre elles ne rouvriront d'ailleurs probablement pas, dans un contexte de crise budgétaire et de diminution des effectifs scolaires.