À Cuba, les immenses défilés traditionnels du 1er mai qui rassemblent des délégations du pays entier sur la Plaza de la Revolucion à La Havane sont annulés. C'est la 2e année consécutive depuis la fin de la pandémie.
Il n'y a pas de carburant. Il est impossible à se rendre à La Havane pour assister à la parade qui dure plusieurs heures.
À La Havane, comme pour 2023, le cortège a pris le chemin du Malecon pour terminer à la Tribune anti-impérialiste José Marti qui se trouve en face de l’Ambassade des États-Unis.
Le 1er mai 2024 a été dédié à l’héroïsme des travailleurs cubains qui doivent faire face à une pénurie de matières premières pour faire tourner le pays. L'embargo américain, en place depuis 1962, continue à rendre la vie difficile pour les Cubains.
Selon les chiffres annoncés par le CTC, le syndicat des travailleurs de Cuba, il y avait 65 000 personnes venant de cinq municipalités de La Havane dans le défilé. Selon le gouvernement ce chiffre s'élève à 200 000.
Les drapeaux de la Palestine étaient visibles.
Cuba condamne les attaques perpétrées contre les “milliers d’enfants et le peuple de la Palestine.”
Miguel Diaz-Canel Bermudez, président de Cuba et Raul Castro Ruz étaient présents aux côtés d’autres dirigeants cubains.
Granma, le journal du Parti communiste de Cuba, a confirmé la présence au défilé de plus de 1000 syndicalistes et activistes de 58 pays. Tous demandent aux États-Unis de rayer Cuba de la liste des pays qui soutiennent le terrorisme.
Le 1er mai en commune
Dans les villes de Cuba, les membres du Parti communiste ont organisé leurs propres défilés du 1er mai.
Il s'agit du 65e anniversaire du 1er mai à Cuba après la révolution de 1959.
L'effondrement de l'économie
Aujourd’hui Cuba connaît l’une des pires crises sociales de son histoire. Les produits de première nécessité manquent. Les coupures d'électricité sont le quotidien.
Selon les autorités cubaines, le blocus américain est la cause de tous les problèmes ainsi que le placement de Cuba sur la liste des pays qui soutiennent le terrorisme.
Le 17 mars 2024, la population a manifesté surtout à Santiago de Cuba, la deuxième ville du pays. Les habitants voulaient montrer leur mécontentement face aux conditions de vie qui ressemblent à celles des années 90 après la chute de l'Union soviétique.