La stèle réalisée par le plasticien Hector Charpentier en hommage aux victimes du crash aérien du 15 août 2005, fait peau neuve à Saint-Joseph. Les 9 statues qui la composent, ont été fortement endommagées par les infiltrations d’eau avec le temps.
Les visages ont été complètement refaits ; ils n'avaient pas de bras, pas d’oreilles et c'était pourri d'humidité. Donc c'était vraiment très urgent.
Le sculpteur, Jean-Pierre Sauzé
Facture : 30 000 €
La restauration du monument dont les travaux devraient durer 2 mois et demi, est estimée à 30 000€. Pour la municipalité joséphine, "c'est une œuvre qui doit subsister".
Il était important pour nous de rénover cette stèle, au moment où nous allons célébrer le 20e anniversaire de cette terrible tragédie. C'est une œuvre à laquelle la population de Saint-Joseph tient, les passants également. Nous avons une route à côté, la nationale 4, où il y a plus de 40 000 véhicules jour, donc les gens posent beaucoup de questions, les touristes aussi, donc c'est une œuvre qui doit subsister dans le temps.
Claude Adèle, 1er adjoint au maire de Saint-Joseph
Il existe dans l’île plusieurs autres lieux de recueillement, en guise d’hommage aux 160 victimes (dont 152 martiniquais), du crash de Machiquès au Vénézuéla. C’est le cas à Fort-de-France, à Basse-Pointe, à Rivière-Pilote, ou encore à Ducos, au François et au Saint-Esprit.
L’action judiciaire a besoin de moyens
Parallèlement aux commémorations annuelles et à la restauration des monuments, presque 20 ans après cette terrible catastrophe, le volet judiciaire est toujours d’actualité. Mais la poursuite de l'action judiciaire en quête de vérité sur les circonstances et les responsabilités, a besoin de moyens financiers.
L’AVCA (l’Association des Victimes du Crash Aérien) a donc lancé depuis le mois d’octobre dernier sur leetchi.com, une cagnotte solidaire.
"Vos dons seront comme un baume sur 20 années de souffrance et d'attente"
Depuis bientôt 20 ans, toujours pas d'explication. Les familles se battent pour obtenir la vérité afin de faire enfin leur deuil. Les voilà aux portes de la Cour européenne des Droits de l'Homme, mais ces portes resteront fermées sans votre aide, car il faudrait que l'Association puisse payer 13.000€ à son avocat. Elle ne peut déjà plus payer ses loyers, mais le plus important ce sont les 13 000€ d'honoraires. Vos dons seront comme un baume sur 20 années de souffrance et d'attente.
Rose-Marie Pélican,présidente de l’AVCA
À ce jour, un peu plus de 2000 euros de dons ont été enregistrés par l’Association, laquelle garde encore la main tendue sur la toile.