"Accès interdit à toute personne. Présence d'animaux dangereux. Danger", voilà le message de la pancarte apposée sur le grillage qui a été installée sur plus d'une centaine de mètres le long du parking du centre commercial de Place d'Armes.
Il faut le laisser en paix en attendant de trouver une solution pérenne. Nous sommes obligés de prendre des mesures radicales.
Judith Laborieux, 4e adjointe de la ville du Lamentin en charge de la sécurité, interrogée par Pierre-Yves Honoré
Cette protection métallique empêche tout accès aux berges de la rivière Lezard, lieu où le saurien a été aperçu à plusieurs reprises. Ses dernières sorties avaient créé de véritables attroupements de curieux désireux de photographier et filmer "Georges". La ville envisageait déjà de sécuriser la zone.
Le public arrivait de plus en plus près du crocodile. Jusqu'à aujourd'hui, il est dans un milieu naturel, il n'attaque personne, il ne mange pas les animaux aux alentours. Mais il peut se sentir attaqué, agressé et réagir.
Des personnes en quête de faire le selfie au plus près du crocodile traversent les berges et vont de l'autre côté. Pendant la période des grandes vacances, nous avons eu de plus en plus de personnes qui y vont. Quand le crocodile sort prendre du soleil, les gens le voient, ils s'arrêtent. Ça fait des embouteillages, il y a des personnes avec des enfants qui vont le plus près possible.
Judith Laborieux, interrogée par Pierre-Yves Honoré
Ce grillage érigé depuis une semaine est une première étape. Les autorités ont décidé de prendre une série de mesures pour éviter tout accident.
Nous travaillons en collaboration avec la préfecture, les services de l'État. Nous avons sécurisé en mettant un grillage. Il va être prolongé. Nous allons mettre des panneaux pour avertir. Les contrevenants seront verbalisés. Nous allons mettre en place des caméras. La ville du Lamentin va entrer dans l'air de la vidéoverbalisation.
L'animal surnommé affectueusement "Georges le crocodile" est dangereux. Les différentes opérations de capture organisées n'ont pas permis de l'appréhender.