Après plusieurs tentatives aux municipales à Ducos (en 1995, 2001, 2008, 2014, et 2020) et à la CTM (en 2015 et 2021), Philippe Petit persévère en se présentant pour la seconde fois à l’élection législative. Celui qui fêtera ses 65 ans le 16 mai 2022, avait déjà tenté sa chance à cette élection en 2017, mais sans succès. Le candidat a affirmé cette fois sur Martinique 1ère radio, qu’il s’agit d’une candidature "désintéressée" et "loyale", néanmoins il a ajouté vouloir "remplir sa mission" en citant Frantz Fanon.
Je pense que je suis une personne qui remplit sa mission, c'est à dire d’informer les gens, de former certaines personnes, des dames et à partir de là, d'avoir dans la société une autre vue démocratique que n’ont pas certaines personnes, qui souvent sont "d'une manière à la Martinique" et totalement opposé en France (…).
Philippe Petit (au micro de Jean-Baptiste Anatole)
3 nouvelles candidates aux côtés d’un habitué
Pour cette seconde tentative législative, Philippe Petit s’est entouré de 4 nouvelles candidates, comme pour envoyer peut-être un signal aux femmes inscrites. C’est aussi faute de pouvoir s’appuyer sur un socle électoral solide, tant sa famille politique, la droite en l’occurrence est disloquée dans l’île, en particulier depuis 2015.
Philippe Petit a fait confiance à Joëlle Godard pour la circonscription du centre, à Isabelle Mole pour Fort-de-France, à Astrid Rodap au nord et lui-même au sud. Le pharmacien retraité trouvera sur sa route le sortant, Jean-Philippe Nilor, ainsi que le leadeur indépendantiste Alfred Marie-Jeanne.
Ce dernier est particulièrement déterminé à récupérer le fauteuil de l’Assemblée nationale lequel il a occupé durant 20 ans (de 1997 à 2017). Objectif : "punir" son ancien poulain (le député nationaliste Nilor) qui s’est émancipé au cours de la première mandature de la CTM. Autant dire que la fenêtre de tir est étroite pour Philippe Petit, au milieu de ce duel fratricide.
Je ne peux pas comprendre que des mouvements indépendantistes ne demandent pas l'indépendance, que des mouvements autonomistes soient toujours là alors qu’ils ont appelé le 74 et ils ont perdu. Donc je considère que dans la vérité par rapport aux électeurs, par rapport à la nation française, c'est plus notre mouvement qui est en adéquation avec les martiniquais. Même s'il n'y a pas les résultats, peut-être que notre discours lorsqu'il y a des votes nationaux, permet toujours de faire des choix plus éclairés (…), c’est-à-dire rester dans la France, au lieu de partir dans des aventures qu’on ne pourra pas maitriser.
Philippe Petit – président de l’UDI centre droit et de l’UDEM (l’Union des Démocrates et Ecologistes de Martinique).
Les élections législatives se dérouleront en Martinique les samedis 11 et 18 juin 2022 (en raison du décalage horaire).
Le vote anticipé est organisé dans les territoires français ou les pays étrangers situés entre l’est de la France et la ligne de changement de date, dans le Pacifique, l’Atlantique, les Amériques et la Polynésie. Dans les autres territoires (Wallis et futuna, Nouvelle Calédonie, Réunion, Mayotte) et dans les pays d’Asie, d’Afrique et d’Europe où vivent des électeurs français, le vote a lieu le dimanche.