C’est une colonisation. Des dizaines d’iguanes de toutes tailles ont envahi la plage de l’Anse Collat à Schœlcher. Ces animaux ne cherchent pas la confrontation. À l’approche de personnes, ils s’enfuient. Ils représentent un risque uniquement pour les personnes qui tentent de les attraper.
Je suis venu la semaine dernière, il y en avait une vingtaine sur la plage. Mais, ça ne nous gêne pas plus que ça.
Un baigneur
On en voit de plus en plus. Ils vont sur la plage, on les voit pondre. Ils vont dans la mer. Ils se baignent.
Une habituée de la plage
Armés d’une canne à pêche avec au bout un collet en métal, deux agents communaux s’occupent des captures après avoir suivi une formation. Une fois l’animal attrapé, le second le récupère. Le nuisible est ensuite mis dans un sac.
On les attrape facilement il n'y a pas de problème. Les riverains et les baigneurs adhèrent et lorsqu’on nous voit, on sait qu’on est là pour ça. D’ailleurs, on les capture respectueusement sans méchanceté et sans atrocité.
Sébastien Mésange, employé municipal à Schœlcher
Comme c’est une espèce qui est introduite et envahissante, elle n’a pas de prédateur sur le territoire. On en a de plus en plus chaque année et on les voit en ce moment parce que c’est la saison où ils commencent à chercher leurs sites de ponte. Ils commencent à creuser des trous pour trouver un endroit pour pondre leurs œufs dans les mois qui arrivent. Ils pondent au moins une fois par an. Il y a une vingtaine à une soixantaine d’œufs qui vont tous éclore et normalement survivre parce qu’il n’y a pas de prédateur sur l’île. Ils choisissent les plages parce que les terrains meubles sont de très bons sites pour pondre.
Julie Gresser, chargée de mission à la biodiversité DEAL Martinique
D’après les autorités, il est impossible d’éradiquer complètement le problème. Une fois capturés, les iguanes sont euthanasiés.