Après les interpellations à Sada, un rassemblement de soutien devant la gendarmerie de Mamoudzou

Une vingtaine d'habitants de Sada sont mobilisés devant la gendarmerie de Mamoudzou, en soutien aux deux hommes interpellés mercredi dans leur village
Ce jeudi 15 février, une vingtaine d'habitants de Sada se sont rassemblés devant les locaux de gendarmerie de Mamoudzou, en soutien aux deux hommes interpellés mercredi par les gendarmes dans leur village. Ces derniers sont soupçonnés d'avoir participé au caillassage d'une brigade.

Depuis le courant de la matinée, ce jeudi 15 février, une vingtaine de femmes et d'hommes, tous venus de la commune de Sada, se sont installés devant les grilles de la gendarmerie de Mamoudzou pour réclamer des explications après l'interpellation, mercredi, de deux habitants de leur village.

Ils expliquent qu'ils ne comprennent pas pourquoi ces deux hommes ont été placés en garde à vue et ils se sont rapprochés de l'avocat Askani Moussa pour suivre le dossier. "Nous sommes en colère, réagit Mamdallah, l'une des proches des interpellés. C’est la raison pour laquelle nous avons fait le déplacement ici. Nous ne comprenons pas pourquoi à chaque fois que nous revendiquons nos droits, les autorités interpellent nos enfants !"

Une vingtaine d'habitants de Sada sont mobilisés devant la gendarmerie de Mamoudzou, en soutien aux deux hommes interpellés mercredi dans leur village

Une enquête menée par la Section de recherche

L'un des deux hommes actuellement en garde à vue est une figure bien connue du barrage de Chisa, mais la gendarmerie a déjà indiqué que la procédure n'avait aucun rapport avec le mouvement social en cours.

Comme Mayotte La 1ère l'a déjà relaté, les deux interpellations réalisées à Sada interviennent dans le cadre de l'enquête ouverte par la Section de recherche suite aux évènement survenus dans la nuit du 28 au 29 janvier dernier.

Ce soir-là, la brigade de gendarmerie de Sada avait été visée par des jets de pierres et de cocktail molotov. Une première série d'interpellations avait été réalisée le 7 février dernier avant celles intervenues ce mercredi matin.