"Moins d'une semaine après la visite de la Première ministre, c'est affligeant de voir l'impuissance de l'État", annonce Daniel Zaïdani, conseil départemental de Pamandzi. "De voir un préfet hors-sol, qui fait un communiqué qui ne donne aucune action concrète pour enrayer cette situation", poursuit le porte-parole de Marine Le Pen à Mayotte, au sujet du climat d'insécurité de ces derniers jours.
Il continue son énumération en évoquant "une justice pas du tout à la hauteur, qui ne sanctionne pas suffisamment" et "le constat d'un effondrement social et économique." Il prend pour exemple le cas, rapporté par Mayotte la 1ère, d'un habitant de Tsoundzou qui la veille avait fait usage de son arme à feu, en tirant en l'air pour disperser des jeunes qui encerclaient sa maison. "Il doit son salut à son arme, car il n'y avait personne pour pouvoir assurer sa sécurité, on est là aujourd'hui à Mayotte", assène l'élu. "Quelle solution a été trouvée par les forces de l'ordre ? Les repousser en haut de la colline. Vous trouvez que c’est répondre à la problématique que nous vivons ?"
"La semaine dernière, j’étais en métropole, j’ai vu comment les centres commerciaux et les lieux stratégiques sont protégés. Comment l’armée est là pour les défendre", raconte Daniel Zaïdani qui dénonce "un laisser faire" face à l'insécurité. Il demande notamment la mise en place, d'un état d'urgence sécuritaire, une mesure qui avait été évoquée au cours de la visite d'Élisabeth Borne.