Grève au département de Mayotte : un conflit "mal géré" par la majorité selon le conseiller départemental Daniel Zaidani

Daniel Zaidani, conseiller départemental du canton de Pamandzi
La grève au département est suspendue jusqu'à mardi prochain, avant un nouveau round de négociation avec le président du conseil départemental. La décision a été annoncée après une journée et demie de blocage des barges. Selon le conseiller départemental Daniel Zaidani, la majorité a réagi trop tardivement.

Le trafic des barges a été paralysé ce lundi et mardi matin par la grève des agents du conseil départemental. Après des premières négociations lundi entre les syndicats et le président du département, les agents ont accepté de suspendre le mouvement jusqu'au prochain round de négociation, le mardi 12 novembre.

"Je pense que ce préavis de grève a été mal géré", dénonce le conseiller départemental Daniel Zaidani. "Quand je regarde la liste des revendications et ce qui a été concédé par le président, je comprends qu'il y a eu un manque de réactivité." Le porte-parole de Marine Le Pen à Mayotte charge notamment les élus mandatés pour mener les négociations en l'absence de Ben Issa Ousseni. "Cela signifie qu'il y a un problème dans cette majorité, avec des gens incapables de prendre des décisions. À quoi servent les autres élus s'ils ne peuvent gérer une grève sur le territoire ?" s'interroge-t-il.

"Pamandzi va mal" 

Quand il était président du conseil général entre 2011 et 2015, lui aussi a dû faire face à des mouvements sociaux, notamment des transporteurs scolaires. "Ce blocage datait d'avant mon arrivée, je l'ai débloqué", balaye l'élu du canton de Pamandzi. Le conseiller départemental est aussi très critique du voyage controversé de son maire, Madi Madi Souf, aux Comores. "Il est au crépuscule de sa vie politique", estime Daniel Zaidani. "Pamandzi va extrêmement mal, elle mérite mieux."

A l'approche des élections municipales de 2026, il ne cache pas ses ambitions. "Si les idées que je défends nécessitent que j'aille sur le terrain, pourquoi pas. Pamandzi a besoin d'avoir un élu d'expérience qui comprend qu'il faut mettre fin à la délinquance et lutter contre l'immigration clandestine", explique-t-il avant de préciser qu'il ne parle pas de lui, mais "de ce que les Pamandziens veulent."