Madagascar : l'Union européenne dénonce le non-suivi des recommandations sur l'organisation d'élections

Election à Madagascar en 2023
À l'approche des élections législatives, l'ambassadrice de l'Union européenne à Madagascar a organisé une conférence de presse, notamment pour dénoncer l'absence de réponse de la Grande île aux recommandations en matière de règles électorales.

Les élections législatives approchent à grand pas à Madagascar, ce sera le 29 mai prochain. À l'occasion d'une conférence de presse, Isabelle Delattre, l'ambassadrice sur place de l'Union européenne a dénoncé le non-suivi des recommandations de l'union en matière de règles électorales. Ces recommandations ne datent pourtant pas de la dernière présidentielle en novembre 2023, mais de celle de 2018. Des experts des missions d’évaluations avaient multiplié les rapports pour améliorer le système électoral et le rendre plus démocratique.

Parmi les mesures proposées : renforcer l'autonomie de la commission électorale, offrir des garanties pour la liberté d’expression, de la presse et le contrôle des financements de la vie politique. Des mesures qui sont restées lettre morte selon la diplomate. L’Union européenne envisage donc d'avoir “un dialogue constructif” avec le gouvernement malgache. La représentante de l’Union européenne en a aussi profité pour dénoncer la nouvelle loi qui prévoit la castration comme peine en cas de viol d’enfant. Elle a appelé à lutter contre ces crimes "en utilisant des méthodes dignes."