La loi autorisant la castration chirurgicale pour les violeurs de mineurs à Madagascar a été adoptée en février et validée par décret la semaine dernière, annonce le gouvernement malgache. Le texte n'a en revanche pas été présenté, beaucoup de flou entoure encore le déroulement de cette procédure. Pour le gouvernement, il s’agit de dissuader ces crimes. Pour plusieurs ONG et pour la conférence des évêques de Madagascar, c'est un recul en termes de droits humains.
L’ambassadrice de l’Union européenne dans la Grande île a notamment critiqué cette mesure à plusieurs reprises, entraînant en avril des tensions entre les Européens et le gouvernement malgache. Sur RFI, la cofondatrice du mouvement Women Break the Silence, qui lutte contre la culture du viol, s’inquiète. Combien de fonds seront investis dans la castration, alors que les ressources manquent pour la prise en charge des victimes ? Les premières peines de castration chirurgicale pourraient bientôt tomber, plusieurs affaires de viols de mineurs seront jugées prochainement.