Un rassemblement est organisé ce mercredi 6 décembre au stade de Cavani à l'appel du maire du Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla. "On invite la population à se retrouver tous les jours de 8h à 12h pour dire à la violence du quotidien et à ces occupations illégales sur notre territoire", précise-t-il. Les agents de la municipalité sont notamment concernés par cet appel. À compter de ce mercredi, seuls quelques services fonctionneront comme la police municipale, la propreté urbaine ou encore l'enregistrement des décès et des naissances.
Une mobilisation pour dénoncer notamment l'installation d'un camp de migrants dans l'enceinte du stade départemental. "Nous allons rester au stade de Cavani jusqu'à ce que ce camp soit levé. Si ça prend un an, on restera un an" assène le maire. "Nous n'accepterons pas qu'il y ait des camps supplémentaires sur la commune de Mamoudzou." Il précise que la police municipale est mobilisée pour faire des constats de flagrance, ce qui permet de procéder à une expulsion si elle est réalisée moins de 48h après l'arrivée des occupants. "Dès qu'on voit des installations, la police intervient tout de suite", assure l'édile.
"Le rythme de la vie est déterminé par des voyous"
Ce rassemblement vise aussi à dénoncer l'insécurité, "du terrorisme du quotidien" martèle Ambdilwahedou Soumaïla. "Le rythme de la vie économique et sociale est déterminé par des voyous, ils décident si vous allez travailler, si des malades peuvent être soignés car les infirmières sont bloquées dans des barrages, si les élèves vont à l'école", énumère l'élu. "Ce n'est pas acceptable. Qui ne dit mot consent, alors nous sommes déterminés à dire non."
Si cette initiative, prévue de longue date selon lui, n'est pas en lien avec la visite de la Première ministre à Mayotte ce vendredi, le maire attend que "la réponse apportée à la lutte contre l'insécurité soit adaptée et à la hauteur de ce qui se passe." Il demande notamment un changement de doctrine du maintien de l'ordre : "on met tellement de forces de l'ordre qui vont attendre que les voyous arrivent pour leur lancer du gaz lacrymogène." Il appelle, sans plus de précision, "à aller les chercher là où ils sont."