C'est une promesse que le député LR Mansour Kamardine n'a pas oublié. Lors de sa dernière visite à Mayotte, le ministre de l'Intérieur et des Outre-Mer Gérald Darmanin a annoncé un certain nombre de mesures pour faire face à l'immigration illégale.
Outre le projet de suppression du droit du sol à Mayotte ou encore du titre de séjour territorialisé, le ministre a annoncé le lancement de l'opération Wuambushu 2 et l'évacuation du stade de Cavani "dans les prochains jours", mais aussi la mise en place d'un "rideau de fer maritime" pour empêcher les Comoriens d'arriver illégalement à Mayotte.
"Le risque d'importation du choléra est réel"
Et ce jeudi 22 février, le député Kamardine demande urgemment au gouvernement "de joindre ses actes à ses déclarations" en évoquant, outre le contexte actuel de blocage contre l’insécurité et de l’immigration illégale, le risque de propagation de l'épidémie de choléra qui a déjà fait six morts aux Comores.
"J’alerte sur le fait que l’arrivée du choléra à Mayotte viendrait signer irrémédiablement la défiance de la société civile mahoraise qui est dans la rue dans un bras de fer avec le gouvernement", prévient-il. "Le risque d’importation est réel compte-tenu de l’arrivée quotidienne de kwassas transportant des clandestins", argumente-t-il encore.
"Le chaos gagne chaque jour du terrain"
"Ce n’est pas le départ de 300 migrants africains vers la métropole le week-end prochain qui changera la donne, compte tenu de la submersion migratoire qui a conduit à ce que les Français de Mayotte ne représentent plus que 30% de la population alors qu’ils représentaient 90% de celle-ci il y a 30 ans", lance encore le député.
Mansour Kamardine avance encore "le chaos gagne chaque jour un peu plus du terrain" malgré les engagements récents du gouvernement, et il donne notamment pour exemple le récent exemple des affrontements ayant conduit aussi à la dégradation d'une vingtaine de véhicules la nuit dernière dans le village de Combani.
Le député mahorais s'est exprimé dans la semaine en faveur de la mise en place d'un état d'urgence sécuritaire, comme le demande une partie des manifestants des Forces vives.