Dans le cadre du durcissement du mouvement de blocage contre l'insécurité et l'immigration, un nouveau barrage a été mis en place entre Kangani et Longoni ce mercredi 7 janvier. Si les camions de ravitaillement peuvent franchir les barrages comme le veut la charte de bonne conduite des "forces vives", les salariés de la zone portuaire rencontrent des difficultés pour accéder à leur lieu de travail.
Cela concerne notamment la sortie des marchandises. "On constate une baisse de l'activité", explique Ida Nel, PDG de MCG, la société gestionnaire du port. "Il y a une accumulation des conteneurs dans le port, tout ne peut être transporté d'un coup." Elle rappelle que le port est classé comme étant un opérateur d'importance vitale, elle appelle à laisser circuler ses salariés et "à ne pas négliger les risques que cela peut entraîner pour le ravitaillement des magasins." Le déchargement des bateaux n'est en revanche pas impacté. "On s'est réorganisé, nos salariés étant très polyvalents, ils peuvent occuper plusieurs postes."
"On a beaucoup de marchandises bloquées dans le port", confirme Carla Baltus, la présidente du Medef invitée dans la matinale de France Inter ce mercredi. "On arrive à passer certains jours, mais on commence à avoir des pénuries dans les magasins. Beaucoup de commerçants ne vont pas s'en sortir."