Réfugiés transférés vers l'Hexagone : la ministre Marie Guévenoux répond à Jordan Bardella depuis Mayotte

La ministre déléguée chargée des Outre-Mer Marie Guévenoux
La nouvelle du transfert des ex-réfugiés du stade de Cavani vers l'Hexagone fait vivement réagir l'extrême-droite. Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, s'en est ému sur X (ex Twitter) et la ministre des Outre-mer Marie Guévenoux lui a répondu depuis Mayotte.

L'opération de démantèlement du camp de migrants de Cavani, à Mayotte, fait vivement réagir l'extrème-droite, et en particulier le fait qu'une partie des réfugiés soient transférés depuis dimanche dernier vers l'Hexagone.

La nouvelle de l'accueil de 195 de ces réfugiés africains, la nuit dernière, au château de Thiverval-Grignon, dans les Yvelines, n'a fait qu'attiser encore plus la colère des partisans de l'extrême-droite.

Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, a lui-même réagi sur X (ex Twitter) lundi soir pour protester contre cette solution, en interpellant le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin.

Une solution qui aggravera la situation, selon J. Bardella

"Message envoyé : « Entrez clandestinement à Mayotte, vous pourrez être rapatriés en métropole et logés dans un château du XVIIème siècle ! »", écrit-il ironiquement avant d'ajouter que cette réponse à la crise migratoire mahoraise ne ferait qu'accentuer le problème au final.

"Si Gérald Darmanin avait pour objectif d'encourager la submersion de Mayotte, déjà en proie au chaos, il ne s'y prendrait pas autrement", ajoute-t-il en effet.

M. Guévenoux : "Cette rhétorique a toujours mené au pire"

Et ce mardi 27 février, Marie Guévenoux, la ministre déléguée chargée des Outre-mer, a répondu à Jordan Bardella sur le même réseau, au sortir de la cérémonie d'installation du nouveau préfet de Mayotte, la première étape de sa visite ministérielle d'une journée dans l'île aux Parfums.

"Que cherchez-vous en ciblant spécifiquement ces familles et leur lieu de résidence ?, demande-t-elle à Jordan Bardella. Aujourd’hui, vous affirmez qu’un réfugié politique est un clandestin. Demain, vous sous-entendrez qu’il s’agit de délinquants. Cette rhétorique a toujours mené au pire".