Depuis la rentrée, la question des transports est au cœur de l'actualité, avec notamment les interminables embouteillages qui paralysent Mamoudzou. Pour améliorer les liaisons entre les communes mahoraises, le département annonce avoir relancé le lundi 9 septembre le marché public du projet de transports interurbains. "Le précédent marché ne convenait pas aux exploitants locaux, nous l'avons ouvert avec plusieurs lots et plusieurs lignes pour leur permettre de postuler", précise dans Zakwéli, Omar Ali, le vice-président en charge de l'administration générale, des transports et de la transition écologique.
Les lignes maritimes
Le département planche toujours sur la création d'ici 2026 de nouvelles lignes maritimes depuis Bandrélé ou Longoni. "Les infrastructures manquent et c'est ce qui retarde le projet. Il faut que les pontons soient réalisés et que l'État nous accompagne", poursuit-il. "On nous oppose les problèmes environnementaux, mais Mayotte est entourée de barrières coralliennes. On ne peut pas s'empêcher de développer le territoire à cause de ces problématiques."
Autre projet : la mise en place d'un téléphérique entre Hauts-Vallons et Cavani puis Passamainty, voir jusqu'à Dembéni et la Petite-Terre. Une étude est toujours en cours et Omar Ali se veut optimiste : "ça coûte beaucoup moins cher que beaucoup de projets, on est en train de réfléchir sur comment mettre en place cette solution."
Concurrencer Air Austral
Plusieurs collectifs se sont aussi mobilisés pour dénoncer les tarifs d'Air Austral à Mayotte. Ils menacent la compagnie de boycott et ont appelé à une manifestation à Mamoudzou ce samedi 14 septembre. "Le monopole n'est jamais bon pour le développement d'un territoire, mais il n'y a qu'Air Austral qui dessert au quotidien Mayotte."
Zéna Airline, la future compagnie aérienne mahoraise, a été présenté comme une manière désenclaver le département. "Le projet de Zéna, ce n'était pas pour desservir la région, mais pour faire une ligne Paris-Dzaoudzi. Air Austral a quand même 40 ans d'existence, ce sera difficile de la concurrencer sur une ligne parisienne", nuance Omar Ali. "Il faut apprendre à marcher avant de sauter."
Un autre partenariat est évoqué avec Fly-li, une compagnie basée à la Réunion, filiale d'un groupe croate. "Nous travaillons sur ce sujet, j'espère que mes collègues se laisseront convaincre. Ils parlent de Zéna, mais ce n'est pas une finalité. On les accompagne pour leur certification, mais nous devons avoir d'autres compagnies à Mayotte."