La séance très attendue de ce samedi, au Congrès, a permis de voter une aide financière exceptionnelle pour les résidents qui se sont retrouvés bloqués à l’extérieur de la Nouvelle-Calédonie.
Cette aide se monterait à 7 000 F pour une personne voyageant seule et à 10 500 francs pour un couple, avec une majoration de 1 750 francs par enfant, par jour passé hors du territoire à compter du 31 mars 2020 jusqu’au jour du rapatriement. Ou, si la date de retour en Calédonie initialement prévue et mentionnée sur le billet d’avion est postérieure au 31 mars, à compter de celle-ci jusqu’au rapatriement.
Le rapatriement pourrait coûter en tout plus d'1,5 milliard
En tout, le programme de rapatriement concerne autour de 1 900 personnes. Et la note risque d’être lourde si l'on prend en compte la réquisition des avions, le coût des quatorzaines en hôtels, ces aides financières ou encore l'achat de matériel médical. Pour donner un ordre de grandeur, Yoann Lecourieux, le membre du gouvernement en charge du budget et des finances, a évoqué, à la louche, une facture d’un peu plus d'1,5 milliard CFP. Même si l'estimation du coût dépendra également de la durée du confinement, a-t-il précisé.
La province Sud, a précisé sa présidente, a financé dans l'intervalle des aides d'urgence à hauteur de 14,5 millions, qui concernent à ce stade 435 personnes. Victor Tutugoro (Uni) signalant que la province Nord a pour sa part dégagé une enveloppe de douze millions. A noter que les aides éventuellement versées par les provinces ou encore la Maison de la Nouvelle-Calédonie, pour le même objet, seront déduites du montant accordé.
Difficile de rallier l'aéroport désigné par pays
Toujours pour l’Avenir en confiance, Brieuc Frogier a signalé le cas des Calédoniens qui se trouvent ailleurs qu’à Sydney, d’où partent les vols de rapatriement. Et qui n’ont pas toujours possibilité de louer des voitures en raison des consignes de sécurité entre les différents Etats australiens. A l’image des quelque 200 personnes bloquées du côté de Brisbane.
Du côté des indépendantistes, Caroline Machoro-Reignier de l’UC-FLNKS et Nationalistes, a adressé une pique aux banques. Etablissements qui, dit-elle, se comportent «comme des malheureux», alors qu'ils pourraient faciliter la situation de ces personnes bloquées. Une remarque peu appréciée du côté de l’AEC.
A la mi-journée, les élus ont repris les débats après une suspension de séance, sous la présidence de Philippe Michel (Calédonie ensemble) afin de s'attaquer à un gros morceau : le projet de délibération concernant les mesures de chômage partiel.