Le 1er mars 2018, l'autorité de la concurrence était officiellement installée en Calédonie. Marqué vendredi par un colloque, cet anniversaire donne l'occasion de dresser le premier bilan d'un organisme actif, mais pas forcément écouté.
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Sa naissance n’a pas été des plus simples. Le processus a même duré plusieurs années. Mais l’autorité de la concurrence, composée d’une présidente, un rapporteur et de membres, fait désormais partie du paysage économique en Nouvelle-Calédonie. Installée officiellement le 1er mars 2018, l’ACNC a fêté ce premier anniversaire par… un colloque.
Ecoutez Jennifer Seagoe au micro de Jeannette Peteisi.
Sa réaction recueillie par Jeannette Peteisi.
A noter que, depuis un an, les procédures autour de la loi anti-trust qui doit réduire le monopole de certaines entreprises ont gagné en transparence.
Retour d'expérience
Organisé vendredi à Nouméa, dans l’auditorium de la CCI, il a réuni plus d'une centaine de participants, aux côtés de l'autorité nationale et de sa déclinaison polynésienne. Un colloque pour décliner «la pratique du droit de la concurrence en Nouvelle-Calédonie et dans les autres collectivités d’outre-mer».120 recommandations
En un an, l’autorité de la concurrence a émis 120 recommandations. Et selon le secteur, ses avis ont été plus ou moins pris en compte. En matière de réglementation des prix, seulement cinq avis sur 28 ont été totalement suivis. En ce qui concerne les protections de marché, c’est 23 sur 61.Le monde économique dit que c’est dommage que le gouvernement ne prenne pas plus en compte les avis de l’autorité de la concurrence.
- Jennifer Seagoe, CCI
Montée en puissance, et en compréhension
Pas suffisant pour Jennifer Seagoe, qui préside la Chambre de commerce et d’industrie. «L’ensemble des entreprises semblent être satisfaites, quand même, des actions de l’ACNC, estime-t-elle. C’est vrai que c’est toujours en train de monter en puissance, et en compréhension du marché. Mais de toutes les façons, pour l’instant, l’impression générale est que les avis qui ont été émis sont corrects. Dans tous les cas, le monde économique dit que c’est dommage que le gouvernement ne prenne pas plus en compte les avis de l’autorité de la concurrence.»Ecoutez Jennifer Seagoe au micro de Jeannette Peteisi.
On appelle à ce qu'il y ait un ensemble de procédures qui permettent, pour le consommateur, une véritable compensation du préjudice moral qu'il a subi.
- Françoise Kerjouan, UFC
Du côté des consommateurs
Retours plutôt positifs, de la part de quelques entreprises interrogées. Du côté des consommateurs, on demande à l’ACNC de prévoir des sanctions lorsque le client a subi une entente entraînant une augmentation abusive des prix. «Nous, on souhaiterait que cette réparation puisse être estimée par l’Autorité de la concurrence et qu’on rende l’argent aux consommateurs», indique Françoise Kerjouan, vice-présidente de l’UFC-Que Choisir en Calédonie.Sa réaction recueillie par Jeannette Peteisi.
A noter que, depuis un an, les procédures autour de la loi anti-trust qui doit réduire le monopole de certaines entreprises ont gagné en transparence.