D’une île à l’autre, il n’y a que…. 77 jours et pas un de plus. Défi plus que réussi pour Yann Quenet, ce navigateur breton, qui effectue son tour du monde en solitaire. Il vient de rallier La Réunion depuis la Nouvelle-Calédonie, qu’il avait quitté le 8 mai dernier. Il s'était fixé un objectif de 80 jours. Une épopée insolite à bord de Baluchon, son fidèle compagnon de route : un voilier de 4 mètres, qu’il a construit de ses propres mains.
Accueilli en héros
Quelques minutes seulement après avoir accosté à La Réunion, Yann a été accueilli par des amis et des passionnés de mer, qui n'ont pas manqué de venir le saluer avec des boissons fraîches et de la nourriture. Quelques jours avant son départ de Calédonie, il avait pris soin d’équiper son Baluchon : 60 jours d’eau potable et des boîtes de conserve… pas plus, au risque d’alourdir son "bouchon de liège flottant dans l’océan". Ce 23 juillet, amaigri et arborant une barbe imposante, le navigateur était ravi. Pendant sa longue traversée, les messages de soutien n'ont pas cessé d'affluer sur les réseaux sociaux.
Seul au monde
Nouvelle-Calédonie - La Réunion fût donc la plus grande portion de son tour de monde. 7 000 milles nautiques soit 13 000 kilomètres… sans toucher terre; pour cause de pandémie, le Baluchon n’a pas été autorisé à faire escale en Australie. Mais en se rapprochant des côtes australiennes, fin mai, il poste un message sur son profil Facebook, informant ceux qui le suivent, d’un problème technique.
"Plus d'électricité pour le pilote donc mais j'ai bricolé à l'arrache une grosse girouette qui fait le job pas trop mal, mais je vais moins vite que prévu, ça risque de prendre un peu plus de temps... Mais ça va le faire nickel" écrivait-il fin mai. Un message plein d'optimisme.
Le navigateur avait accosté en Nouvelle-Calédonie en octobre 2020, après une escale en Polynésie. Cela fait maintenant plus de deux ans, que Yann Quenet a débuté son aventure en solitaire. Le cinquantenaire est parti de Bretagne, en mai 2019.