Pas de bus raï jusqu’à nouvel ordre. C’est le message posté par le SMTI sur les réseaux sociaux. Avec le confinement adapté, certains travailleurs ont repris du service, et les lycéens et collégiens, les cours. Problème : sans le réseau Raï, beaucoup de personnes sont pénalisées. Impossible de se rendre au travail, si c’est le seul moyen pour se déplacer. C’est le cas de Patricia, qui habite à Poindimié, et travaille sur Pouembout.
Je devais reprendre depuis lundi mais j’ai appelé ma patronne pour la prévenir qu’il n’y avait pas de bus Raï et c’est mon seul moyen de transport. Heureusement que ma patronne est compréhensive. Il n’y a pas de bus, je ne peux pas aller travailler, c’est un peu embêtant pour moi.
Même chose pour des lycéens originaires du Nord et scolarisés dans les établissements du Grand Nouméa. Impossible pour eux de retrouver les bancs de l’école. Les habitants des tribus qui ont besoin de se rendre au village pour faire des achats, ou payer des factures, doivent trouver d’autres moyens de déplacement.
Le problème se pose aussi au niveau des suivis médicaux
Difficile pour des patients de se rendre chez les professionnels de santé, ou dans les dispensaires pour des soins. La sage-femme libérale de Poindimié a du envoyer une patiente, ce mardi, à Nouméa par ambulance.
Elle va rester sur Nouméa jusqu’à la fin de sa grossesse car elle va être amenée à avoir d’autres rendez-vous et comme on ne sait pas quand le réseau Raï va reprendre, il est préférable qu’elle reste sur place pour diminuer les coûts de santé et ne pas créer d'énormes factures de VSL.
L’antenne de la MIJ de Poindimié, qui a ouvert au public depuis ce lundi, connaît moins de fréquentation que d’autres jours hors crise sanitaire.“L’antenne de poindimié, elle fait la côte océanienne, elle s’occupe de jeunes de ponérihouen, poindimié, touho et Hienghène. La plupart des jeunes viennent en car Raï et le fait qu’il n’y ait pas de bus Raï, il y a moins de fréquentation par rapport à d’habitude", explique Romarick Prantyegei-Galahi, son responsable.
Les automobilistes sont réticents à embarquer les auto stoppeurs en cette période d’épidémie de covid.
Les précisions de Marguerite Poigoune