Calédoniens ailleurs : Soana Lucet, une vie pleine de rebondissements

Calédoniens ailleurs : Soana Lucet, une vie pleine de rebondissements
Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d’emploi, histoire d’amour, envie d’ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l’aventure ailleurs ? Cette semaine, Soana Lucet, basketteuse.
Tout le long de sa carrière, Soana a su rebondir après chaque obstacle rencontré. Engagée pour une seconde saison au sein du TSV Wasserburg, la Calédonienne vise les plus hautes marches du podium cette année.
 
A l’adolescence, la métisse futunienne  découvre le basket. Mais à l’époque si sa grande taille (1m85) est un atout, son manque de technique lui fait défaut. Elle intègre alors le club de l’AS 6ème Km. Deux ans de pratique plus tard, Soana se rend compte qu’en plus d’aimer ce sport, elle a du potentiel. «  J’adore l’adrénaline que me procure le basket : il s’agit de prendre la décision au bon moment. Tout peut basculer en une seconde ».  A 17 ans, elle intègre la sélection calédonienne. Lors des Océania 2006, la sportive est repérée pour continuer aux Etats-Unis. Soana, prudente, rentre sur le Caillou. Après le bac, l’étudiante débute une licence de compta-gestion mais surtout multiplie les entrainements. « Je savais que j’allais y arriver, j’ai cru en moi et en mon potentiel ». Bientôt, une autre proposition d’un coach américain la convainc de venir s’entrainer dans un club universitaire aux USA. En Idaho puis en Arizona, la basketteuse fait des prouesses.  
Pour seconde saison, Soana joue avec l’équipe de TSV Wasserburg
Diplômée d’un Bachelor of Liberal Arts en 2011, Soana passe professionnelle. Elle est recrutée à Arras (Pas-de-Calais) pour deux ans. Mais la collaboration tourne vite court. Blessée durant l’intersaison, Soana perd confiance en son jeu et en elle-même. Elle quitte le club avec un sentiment d’échec. «  Ce fut très dur mentalement, je l’ai très mal vécu. Je me suis rendue compte que ce n’était plus comme à l’université. Tous les jours, tu dois montrer que tu as ta place sur le terrain ». L’athlète intègre les Royal Castor de Braine (Belgique) dans la foulée et retrouve espoir. Une saison et demie plus tard, elle est de retour en France, à Angers. Mais très vite, Soana connaît un nouveau revers. Au bout de quelques mois, ses résultats sont jugés insuffisants et la collaboration s’arrête. « Ce fut une décision très difficile à prendre surtout qu’à cette époque, je n’arrivais pas à faire une différence entre mon basket et ma vie personnelle. » A sa demande, Soana se fait suivre par une psychologue du sport. Une aide bienvenue pour la jeune femme qui, depuis, a appris à relativiser.
Installée en Allemagne, la Calédonienne vise le top avec son équipe
L’athlète poursuit sa carrière en Allemagne à Fribourg pendant une saison et demie avant d’être courtisée par le TSV Wasserburg. Avec son équipe, Soana fait des étincelles. La Calédonienne est aujourd’hui une joueuse épanouie. « J’ai compris qu’une carrière professionnelle est faite de hauts et de bas et les épreuves ont su me faire grandir. » A 29 ans, l’athlète espère jouer encore deux ou trois ans avant de se reconvertir. Soana rêve d’enseigner sa passion en tant que coach dans une université aux Etats-Unis. 

Quel regard Soana porte-elle sur son parcours ? La basketteuse nous répond : 
Calédoniens ailleurs : Soana Lucet, une vie pleine de rebondissements

Par ambre@lefeivre.info