Consultation du 4 octobre : Calédonie ensemble défend un «"non" respectueux»

A son tour, Calédonie ensemble part en campagne référendaire, sous l'intitulé «Ecris ton non». Le parti se positionne pour le maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France tout en prônant l’ouverture et la nécessité du dialogue avec les indépendantistes.
Calédonie ensemble part bien de son côté. Présentant les grands axes de sa campagne référendaire, baptisée «Ecris ton non», le parti a expliqué mardi matin ses motivations à défendre une Nouvelle-Calédonie française. Et ce, en marge de la campagne unitaire contre l’indépendance menée par le front loyaliste : le mouvement estime défendre un projet plus ouvert au avec les indépendantistes. 
 

Avec le dialogue, on va pouvoir construire un projet d’avenir partagé dans le cadre d’un nouveau consensus, et ça va donner une perspective aux Calédoniens.
- Philippe Dunoyer, porte-parole de Calédonie ensemble

 

Thèmes

Le parti entend proposer aux habitants du Caillou de travailler sur des thèmes comme l’ouverture de la citoyenneté, la révision de la clef de répartition, l’évolution des institutions, la création d’un drapeau commun ou encore les «souverainetés utiles» – économiques, alimentaires, énergétiques.
 

Construire un projet dès le deuxième référendum

«Toutes ces lignes directrices sont censées aboutir à un projet et ce qu’on propose aux Calédoniens, c’est que ce projet leur soit soumis», explique Philippe Dunoyer, porte-parole de CE. «Qu’on le construise dès le deuxième référendum, qu’il remplace le troisième, qu’il leur soit soumis et qu’ensuite, il soit dans la Constitution avec aucune limite dans le temps.» Le député dépeint «quelque chose d’ouvert et, bien sûr, un droit à l’auto-détermination.» 
 
 

«La version "avenir"»

«Ce projet-là, formule-t-il, c’est ce qu’on appelle la version "avenir". On a une version respectueuse des uns et des autres, un "non" calédonien qui soit attaché à notre identité et à notre histoire, et un "non" de projet. Ce qui fait qu’on est effectivement dans une campagne seuls
 

«Un contexte très dégradé» 

Calédonie ensemble qui pointe l'absence de consensus sur l'organisation de la consultation, une ambiance globalement délétère, alimentée par une surenchère politique de toutes parts.
 

 Nous, on fera campagne pour un "non" de respect. Respect des autres opinions, de ceux qui vont voter "oui" et le respect de toutes les communautés qui composent le peuple calédonien.
- Annie Qaeze, élue Calédonie ensemble

 

Conseil politique

La campagne de terrain débutera vendredi 7 août, avec un conseil politique de Calédonie ensemble à l’université. Elle se poursuivra ensuite durant deux mois dans les communes et tribus.

Un reportage de Loreleï Aubry et Cédric Michaut :
©nouvellecaledonie