Contexte mondial, production, perspectives : Guillaume Verschaeve, directeur général de la SLN, invité de la matinale

Guillaume Verschaeve, directeur général de la SLN.
Guillaume Verschaeve, le directeur général de la SLN, était l’invité de la matinale du mardi 1er mars. Il s’est arrêté sur les conséquences de l’actualité en Ukraine, le bilan 2021 de la Société Le Nickel et les perspectives 2022, ou encore le projet de transition énergétique.

L’année passée a vu le marché du nickel retrouver de belles couleurs. Pour autant, les résultats de la SLN demeurent contrastés. La vieille dame calédonienne a subi les assauts de la météo, mais aussi la hausse des prix de l’énergie ainsi que celle du coût du fret. Alors que 2022 est engagée, les dossiers s’accumulent déjà. Voici quelques points à retenir.

Les conséquences de la guerre entre la Russie et l’Ukraine

La Russie est un pays fournisseur et concurrent de la SLN. La situation géopolitique du moment pourrait ainsi avoir de conséquences à différents niveaux. D’abord, pour s’approvisionner en matières premières nécessaires à l’exploitation, il faudra peut-être réorganiser les flux d’approvisionnement dans les prochains mois. Ensuite, en tant que concurrent, "les conséquences peuvent être positives ou négatives", affirme le DG. "Il y a une seule chose qui est sûre, c’est que cela va augmenter la volatilité des prix sur le marché pour l’ensemble des matières premières." Ce que ne cherchent en aucun cas les producteurs, adeptes de stabilité pour pouvoir se projeter.

2021 : l’année la plus mauvaise en production de ferronickel

Première cause des problèmes de production l’an passé, explique Guillaume Verschaeve, les conditions météorologiques catastrophiques du début d’année. "C’est pour cette raison que cette année 2021 aura été la plus mauvaise en production de ferronickel : moins de 40 000 tonnes alors que l’on vise 54, 55. Et l’impact financier d’une telle sous-production est énorme." Fort heureusement, le marché de l’or vert s’est redressé et a permis d’éviter la faillite de la SLN, qui termine toutefois 2021 avec plus de 50 milliards de dettes. 

Vers un nickel vert

Une convention d’engagement entre la SLN et le gouvernement de la Calédonie a été signée mi-février pour porter une vision stratégique sur vingt ans. Parmi les sujets fortement présents : la transition énergétique de la SLN. "L’ambition est de conquérir une place sur un ferronickel premium, donc de très bonne qualité, vert. C'est vraiment faire notre transition énergétique au niveau du procédé d’extraction et de production pour en faire un produit labellisé nickel vert". Reste à identifier les moyens techniques et les financements pour atteindre une ambition ultime : zéro émission en 2040.

 

Un entretien à retrouver dans son intégralité ici.