"Après de longs débats, la demande de mise en liberté nous a été refusée", déplore Me François Roux, un des avocats de Christian Tein. La cour d'appel de Nouméa a rendu sa décision le 29 novembre, à huit clos. Le dirigeant de la CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain), en détention provisoire depuis le 23 juin, restera incarcéré en Métropole. Il en sera de même pour Steve Unë, un autre militant indépendantiste incarcéré.
Un pourvoi en Cassation en préalable
Dans un premier temps, un recours sera déposé devant la Cour de cassation sur cette décision, confirme l'avocat actuellement en Métropole. Un point d'étape dans une procédure judiciaire qui devrait se poursuivre devant les plus hautes instances internationales.
"L'objectif est d'aller devant la Cour européenne des droits de l'homme, et pour ça il faut passer par la Cour de cassation. Mais nous saisirons, d'autre part, les instances ad hoc des Nations Unies. Nous sommes en train de nous y préparer. Je le redis, nous sommes dans le cadre d'une décolonisation au sens du droit international", martèle Me Roux.
Sept chefs d'inculpation
Le 23 octobre dernier, la Cour de cassation avait invalidé le placement en détention de Christian Tein, mais sans prononcer sa remise en liberté. Elle avait en effet donné raison à ses avocats, qui avaient pointé une rupture de la confidentialité des échanges entre avocat et client, les entretiens en visioconférence pouvant être enregistrés.
Christian Tein est mis en examen pour sept chefs d’inculpation, notamment complicité de tentative de meurtre, vol en bande organisée avec arme et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime.
Me François Roux invité dans la matinale du samedi 30 novembre :