Crise en Nouvelle-Calédonie : le Premier ministre, Michel Barnier, et le ministre des Outre-mer s'emparent du dossier calédonien

La délégation interinstitutionnelle s'est entretenue avec le ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet.
Journée chargée, lundi 30 septembre à Paris, pour la délégation calédonienne interinstitutionnelle. Les deux sénateurs, le député Emmanuel Tjibaou et des élus du Congrès ont rencontré le ministre des Outre-mer qui a réaffirmé le soutien de l'État et sa volonté de chercher une solution politique pour sortir de la crise.

Interpeller sur l'urgence de la situation en Calédonie. C'est ce à quoi la délégation calédonienne interinstitutionnelle s'emploie depuis son arrivée à Paris. La semaine écoulée a donné lieu à de multiples rencontres, notamment auprès des chefs de groupes politiques à l'Assemblée nationale.

Cette fois, une étape, non des moindres, a été franchie. Les deux sénateurs calédoniens, Georges Naturel et Robert Xowie, le député Emmanuel Tjibaou et des élus du Congrès ont finalement rencontré le ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet, lundi 30 septembre rue Oudinot. 

Remplir les conditions du dialogue

Au sortir de cet échange de plus d'une heure, François-Noël Buffet, connaisseur du dossier calédonien, a "précisé les axes des actions qu'il entend mener en lien avec le Premier ministre auprès duquel il est directement rattaché comme ministre de plein exercice", précise un communiqué du Congrès.

Sur la table des discussions, la nécessité de "retrouver l'impartialité de l'État, pierre angulaire des accords de Matignon et de Nouméa" et de "renouer le dialogue rapidement avec tous les partenaires de l'accord de Nouméa", précise le communiqué de la délégation.

Reste à définir sous quel format, bien que l'objectif d'un consensus soit toujours au coœur des priorités de l'État. Tout comme le retour à "l'ordre public le plus rapidement possible".

François-Noël Buffet, entouré de son directeur de cabinet, l'ancien haut-commissaire en Nouvelle-Calédonie Laurent Prévost, ainsi que le conseiller Outre-mer du Premier ministre, Frédéric Joram, a salué l’initiative transpartisane de la délégation et indiqué qu’elle s’inscrivait dans une "perspective positive pour la Nouvelle-Calédonie et pour la France".

L'État entend soutenir le plan quinquennal 

Le ministre chargé des Outre-mer l'a déclaré face à la délégation. L'État soutiendra le plan quinquennal de reconstruction et d'accompagnement sur lequel s'appuient les représentants politiques calédoniens lors de ce déplacement.

En outre, un travail interministériel devrait être mené pour accompagner le pays sur la voie d'une sortie de crise. 

Les sénateurs de Polynésie française, Teva Rohfritsch et Lana Tetuanui, se sont également exprimés au Sénat, le 30 septembre. Ils assurent leur "plein soutien" au plan quinquennal de reconstruction et aux 500 milliards de francs demandés pour éviter la faillite du territoire.

Un chapitre sur la Calédonie dans le discours de politique générale

C'est acté. La déclaration du Premier ministre, très attendue des Français, concentrera aussi l'attention du Caillou. L'enjeu du dossier calédonien a atteint Matignon, a fait savoir François-Noël Buffet. "Un chapitre portant sur les engagements de l'État à l'égard de la Nouvelle-Calédonie" sera traité dans son discours de politique générale, qu'il prononcera ce mardi devant l'Assemblée nationale. 

Suivez le discours de politique générale de Michel Barnier en direct sur l'antenne de NC la 1ère, ce mardi 1er octobre, à 23h50.