Une belle reconversion. Le jeune pilote de motocross, Kérian Chedorge, âgé de 18 ans, s’est lancé dans l’aventure du maraîchage à Nouméa depuis plusieurs mois et propose des fruits et légumes de saison. Cette nouvelle passion est devenue son travail à plein temps. Une passion transmise par ses grands-parents.
Mes grands-parents sont agriculteurs, c’était un peu la relève de la famille de faire comme eux et de réussir dans la vie. La motocross en ce moment, c’est un peu compliqué avec la crise sanitaire, donc on s’adapte et on se met à travailler. Le métier de maraîcher est dur, le matin on se lève très tôt et on finit tard, mais on fait avec. On vend une grande partie des fruits et légumes locaux mais aussi de l’importation.
Le local a-t-il le vent en poupe ?
Pour Kérian Chedorge, l’idée étant à terme de pouvoir se consacrer à 100 % au maraîchage.
J’espère en faire mon futur métier après on verra comment cela évolue avec la crise sanitaire. Nous avons un gros problème de production locale en ce moment, avec notamment les pluies qu’il y a eu ces derniers temps. On essaye toutefois de satisfaire au mieux les clients.
Et pendant la période de confinement, les clients aiment consommer “local”, comme l'indiquent de nombreux consommateurs : “c’est bien, c’est de la vente directe” pouvait-on entendre, ou encore “il y a des beaux produits avec des prix qui restent corrects. C’est l’idéal.” En revanche, à partir du 9 novembre, fin du bail, Kérian Chedorge devra peut-être changer d’endroit pour continuer de vendre ses fruits et légumes en bord de route.
Le reportage de William LECREN