"La compagnie se réserve le droit d’entreprendre toutes les démarches à sa disposition pour obtenir réparation en regard du préjudice subi", indiquait Air Calédonie dans un communiqué de presse publié ce 12 octobre. Invité du journal radio, ce lundi midi, Mathias Waneux, président du conseil d'administration, précise : "On a acté l’idée d'identifier les personnes qui sont auteurs des blocages." Et d'engager des poursuites judiciaires "s’il y a de nouveaux blocages", "pour lever l’entrave à la libre circulation".
Appel "au bon sens de la population"
"La compagnie était déjà déficitaire de 450 millions." Le conflit a entraîné une perte de 180 millions de francs. "On joue avec la survie de la compagnie", répète Mathias Waneux. "Sans aides d’ici la fin de l’année ou en cas de nouveaux blocages, on devra mettre des agents au chômage technique", prévient-il. Rappelant que "l’actionnaire majoritaire, c’est le gouvernement, le deuxième, la province des Îles. Ni l’un ni l’autre n’a des finances qui peuvent absorber ce déficit".
Les collectifs d'usagers demandent toujours un tarif unique pour les résidents et une augmentation du nombre de billets "Continuité pays". Impossible, pour des raisons budgétaires et parce que ces derniers ne sont finalement utilisés que par une minorité des habitants concernés, martèlent Air Calédonie et le gouvernement. Une prochaine échéance est prévue à la fin des vacances scolaires.
Mathias Waneux en appelle "au bon sens de la population. On est là pour servir la population." Pour preuve, il évoque les tarifs inchangés depuis presque trois ans parce que la Nouvelle-Calédonie a pris en charge deux tiers de la surcharge carburant. Aux mécontents, il suggère d'utiliser "d’autres moyens que l’avion pour se déplacer".