Deux semaines et demi que le paysage économique calédonien est bouleversé par l'impact des violences qui ont éclaté. Vendredi après-midi, leurs conséquences sur les entreprises et leur personnel ont été à nouveau passées en revue, alors que les discussions sont en cours pour tenter de remédier aux dégâts. Voici 6 chiffres qui ont été livrés pendant la conférence de presse tenue par les représentants du gouvernement et de plusieurs acteurs économiques.
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1 Plus de 500 entreprises détruites
Incendies, saccages, pillages... Il est estimé que "plus de 500 entreprises" ont été "détruites" durant les violences qui ont éclaté le 13 mai. Un chiffre évoqué ce vendredi en conférence de presse conjointe, par Thierry Santa, au nom du gouvernement collégial, et par Mimsy Daly.
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2 Des milliers d'autres menacées dans leur sillage
La présidente du Medef a aussi exprimé les craintes concernant "les entreprises qui n’ont pas été détruites, victimes collatérales de cette première phase de destruction : les sous-traitants, les entreprises en perte d’exploitation, qui vont se retrouver en cessation de paiements par défaut de trésorerie". Cette deuxième vague "concerne des milliers d'entreprises dans tous les secteurs d'activité", a-t-elle décrit.
3 Plus de 5 000 personnes concernées par des licenciements
Ces quelque 500 entreprises "en incapacité de produire", a développé Thierry Santa, "n’ont pas pu faire autrement que de licencier, d'ores et déjà, une partie de leurs salariés". De combien de travailleurs parle-t-on ? "De plus de 5 000 personnes potentiellement concernées". Elles, auront besoin de toucher le chômage, a déclaré le membre du gouvernement calédonien en charge de l'emploi.
4 Le chômage partiel en toucherait environ 15 000 autres
Mais il y a aussi, a-t-il détaillé, tous les Calédoniens susceptibles de prétendre à une mesure de chômage partiel, là aussi spécifique à cette crise. "On parle de 10 000 à 15 000 voire 20 000 personnes, selon les estimations qui sont faites." Des chiffres à peaufiner au fil du temps. "On est probablement autour de 15 000 personnes."
5 Le coût du chômage évalué à 27 milliards de francs CFP pour 2024
Les représentants du gouvernement ont détaillé ce double dispositif de chômage, total renforcé et partiel renforcé. À combien est évalué le coût ? Selon Thierry Santa, "on parle de 13 milliards [de francs CFP] uniquement pour les trois premiers mois. On est à 27 milliards si on prend l'année 2024 dans sa globalité." Reste à sécuriser le financement avec l'Etat.
6 Déjà 120 milliards de francs de dégâts déclarés aux assurances
Christopher Gygès, porte-parole du gouvernement, a chiffré une autre tendance très parlante. "Sur la partie infrastructures, les assurances nous ont fait remonter [jeudi] un milliard d’euros, soit 120 milliards CFP, déposés." Sachant que "a minima, 30 % des entreprises ne sont pas assurées donc n’ont pas déposé de dossier."