Les écoles néo-zélandaises affichaient il y a quelques années parmi les meilleurs résultats au monde, en ce qui concerne l'alphabétisation. Mais les compétences des jeunes en lecture et écriture ont reculé, au point que certains chercheurs évoquent une "crise" de l'éducation.
Conséquence : le premier ministre Christopher Luxon a annoncé vendredi l’interdiction des téléphones portables dans les écoles du pays.
"Nous voulons que nos enfants apprennent"
"Nous allons interdire les téléphones dans les écoles partout en Nouvelle-Zélande. Nous voulons que nos enfants apprennent et nous voulons que nos professeurs enseignent", a déclaré le premier ministre conservateur, qui a pris ses fonctions cette semaine.
Christopher Luxon a précisé qu'il interdirait les téléphones dans les écoles au cours de ses 100 premiers jours au pouvoir, adoptant une politique déjà testée aux États-Unis, au Royaume-Uni et en France. Objectif : “mettre fin aux comportements perturbateurs et favoriser la concentration des élèves”.
Des chercheurs de l'association néo-zélandaise Education Hub ont mis en garde contre une "crise de l'alphabétisation" l'an dernier, constatant que plus d'un tiers des jeunes de 15 ans savaient à peine lire ou écrire.
Décisions controversées
Une nouvelle décision du gouvernement conservateur de Mr Luxon. Il a d’ores et déjà suscité la controverse dès sa première semaine au pouvoir en renonçant à une large interdiction du tabac, mesure pionnière dans le monde qui avait été adoptée par le précédent exécutif.
Le premier ministre a également autorisé un redémarrage de l'exploration pétrolière et gazière offshore, abandonnant ainsi l'une des politiques de lutte contre le changement climatique emblématiques de Jacinda Ardern.