L’accord de fin de conflit dans la fonction publique a été signé

Après la séance en collégialité, signature du protocole de fin de conclu conclu la veille.
Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et les syndicats représentant les fonctionnaires territoriaux ont signé ce mercredi midi le protocole d’accord conclu pour mettre un terme à la grève dans la fonction publique. L’augmentation de 1 % du point d’indice est effective. Les autres revendications sont renvoyées dans le temps. C’est sur cette base que les manifestants acceptaient, la veille au soir, de suspendre leur mouvement.

Les deux séquences étaient attendues. Ce mercredi, le contenu de l’accord trouvé avec l’intersyndicale de la fonction publique a été présenté en réunion collégiale du gouvernement. Puis les cinq représentants du mouvement ont signé le protocole de fin de conflit. En bas du document, les signatures de :

  • Louis Mapou, président de l’exécutif ;
  • Vaimu’a Muliava, membre du gouvernement en charge de la fonction publique ; 
  • Tony Dupré, vice-président de la Cogetra ; 
  • Steeves Teriitehau, secrétaire général de la Fédé ; 
  • Christophe Coulson, président de l’UT CFE-CGC ; 
  • Judicaël Eschenbrenner, secrétaire général du Soenc fonction publique ;
  • et Laurent Trigalleau, pour la CSTNC.

Deux revendications majeures étaient à l’origine de ce mouvement marqué par une nouvelle grève, lundi et mardi. La revalorisation de 3,5 % du point d’indice et la mise en place d’un jour de carence. 

“Objectif partiellement atteint”

“Il y a quatre points, signale Christophe Coulson. Le premier point, c’est le 1 % d’augmentation à compter du 1er juillet 2023. Le deuxième point qui nous avait été mis dans la balance, c’était le fameux jour de carence. Mais le jour de carence a été repositionné dans le temps, et placé au mois d’octobre durant les assises de la fonction publique qui doivent être organisées. Au total, considère le porte-parole de l’intersyndicale, notre revendication de février qui consistait à dire ‘trois points et demi étalés sur deux exercices budgétaires’ est notée dans ce document et le décalage du jour de carence a une étude plus sérieuse également. L’objectif est partiellement atteint aujourd’hui.”

Accord-cadre

Dans un long préambule, le président du gouvernement a tenu à féliciter les syndicats pour leur responsabilité. Et de préciser que cet accord s’inscrit bien dans la durée et la promesse d’une collaboration étroite. “Nous avons surtout, dans les discussions que nous avons faites ensemble, décidé de nous inscrire dans la durée, réagit Louis Mapou. L’autre considération, c’est que c’est un accord-cadre, dans lequel nous décidons ensemble de travailler sur un certain nombre de sujets, puisque la revalorisation qu’ils demandent, notamment pour répondre à l’inflation, ne peut pas se décréter comme cela.”

Pour résumer...

Si les fonctionnaires territoriaux auront bien 1 % d’augmentation au 1er juillet. Il faudra attendre octobre et les assises de la fonction publique pour reparler du jour de carence. Et décembre, pour les 2,5 % promis dans la revalorisation du point d’indice.

Compte-rendu de Bernard Lassauce, Claude Lindor et Gaël Detcheverry 

©nouvellecaledonie

Invité du JT, Vaimu’a Muliava a pour sa part évoqué un “accord de responsabilité” et une décision que le gouvernement prend “avec beaucoup de prudence”.
Son entretien avec Loreleï Aubry