Réunion de concertation pour l’association des entrepreneurs kanaks créée il y a quelques années. Elle compte une centaine d’adhérents tous secteurs confondus.
Des entreprises au bord du gouffre
Après trois confinements successifs, aujourd’hui, le bilan est économiquement lourd. Les structures ont de grosses difficultés de trésorerie, et ce, malgré les dispositifs d’aides, comme les prêts garantis par l'État. Selon l’association, ces prêts sont octroyés trop tardivement :
Nous demandons aujourd’hui à ce que les PGE soient transformés par exemple en subventions. Cela donnerait une vraie bouffée d’oxygène aux entreprises. Or, aujourd’hui, si l’état octroie encore des prêts garantis par l’état ça n’arrange pas la situation.
Même constat du côté de la CPME, la confédération tire la sonnette d’alarme sur certains entrepreneurs et certains salariés qui sont en grandes difficultés. L’organisation patronale interpelle à la fois l’état et le gouvernement :
Premièrement, je dirais que l’on demande à ce que le gouvernement communique plus avec les fédérations patronales et entre autres la CPME, pour que l’on puisse prendre en compte les mesures à venir et ne pas se retrouver au dépourvu comme on l’a été vendredi face à l’obligation d’être reconfiné pour le week-end. La deuxième demande concerne l'État, on demande à ce que les aides de l'État soient distribuées le plus rapidement possible aux PME et petites structures. Elles sont à bout de souffle et n’ont plus de trésorerie.
Aujourd’hui, la crise du Covid a révélé la fragilité de l’économie calédonienne. Un impact qui pourrait être corrigé si le temps politique s’accordait au temps économique.
Reportage d’Alexandre Rosada et Gaël Detcheverry :