Depuis quelques semaines, le vice-rectorat dispose d'un nouveau dirigeant : Erick Roser a été remplacé par Didier Vin-Datiche. Agrégé de sciences économiques et sociales, inspecteur puis inspecteur général après un passage dans le cabinet du Premier ministre de l'époque François Fillon, le nouveau vice-recteur a pris ses fonctions le 25 mai dernier. Il était l'invité du journal télévisé ce vendredi 16 juin.
NC la 1ère : Pourquoi avez-vous choisi de candidater à ce poste de vice-recteur en Nouvelle-Calédonie ?
Didier Vin-Datiche : Je n'avais pas d'expérience prolongée sur un territoire éducatif éloigné de la métropole. Je suis très content de pouvoir ajouter à mon parcours professionnel cette expérience et de retrouver un poste opérationnel au contact du terrain. Ces dernières années, j'étais plutôt dans des tâches d'écriture puisque nous avons conçu les protocoles d'évaluation que nous avons mis à la disposition des établissements scolaires.
Vous ne connaissiez pas la Calédonie avant. Quel est votre regard aujourd'hui sur son sytème éducatif ?
Je mettrais plutôt l'accent sur la complexité du territoire voire son exemplarité. Plusieurs rapports produits ces dernières semaines montrent les progrès considérables réalisés par le système éducatif : le bac, le devoir national du brevet, la création d'un Capes de langues kanak, la section internationale Australie. Ce sont de belles réussites qui sont à mettre à l'actif de l'école de Nouvelle-Calédonie. Soyons fiers de cela.
Quels sont vos dossiers prioritaires dans les mois qui viennent ?
Je réponds parfois à cette question par une autre question : faut-il que la politique change lorsque le recteur change ? La réponse est non, à mon avis. Tout d'abord parce que le cadre dans lequel je travaille demeure inchangé. C'est le projet éducatif du territoire de la Nouvelle-Calédonie. L'action menée par Erick Roser pendant quatre ans a été saluée et j'ai toutes les raisons de vouloir continuer à poursuivre dans son action.
Cela dit, je crois que la Nouvelle-Calédonie entre dans une nouvelle ère plus qualitative. L'une de mes priorités sera certainement de "zoomer" sur des portions du territoire sur lesquelles nous pourrions porter nos efforts, notamment parce qu'elles sont deshéritées en raison de leur éloignement géographique.
Les Calédoniens qui souhaitent poursuivre leurs études doivent impérativement passer par la plateforme Parcoursup. Ce système répond-il bien à leurs besoins ?
Je crois que c'est un système qui s'est beaucoup amélioré depuis sa création. On peut dire qu'il permet aujourd'hui à beaucoup d'étudiants d'être en rapport avec de nombreuses formations et d'arriver à une meilleure adéquation possible.
Une grande majorité de bacheliers de 2022 ont reçu des propositions conformément à leurs voeux. Je crois qu'aujourd'hui c'est une démarche qui nous est devenue familière, même si ça occasionne un peu de stress comme j'ai pu le constater avec mon propre fils.
Les pannes affectant deux appareils d'Aircalin ne sont toujours pas réglées. Parmi les passagers impactés, un certain nombre d'étudiants calédoniens sont concernés. Que répondez-vous à l'inquiétude de leurs parents ?
C'est une situation qui nous préoccupe énormément. Depuis plusieurs jours, nous cherchons des solutions. Elles ont échoué et nous continuons de chercher. Nous avons mobilisé tous nos réseaux pour qu'une solution soit trouvée dans les meilleurs délais.