La validité du troisième référendum au cœur du sommet du groupe Fer de lance mélanésien

Le groupe Fer de lance mélanésien rassemble des représentants des îles Salomon, de la Papouasie - Nouvelle-Guinée, du Vanuatu, des Fidji et du FLNKS.
Ce mercredi s'ouvre à Port-Vila le sommet des dirigeants du groupe Fer de lance mélanésien. Il a notamment été créé pour soutenir la revendication d'indépendance de la Nouvelle-Calédonie. Le troisième référendum d'autodétermination et la stratégie indo-pacifique seront à l'ordre du jour.

Le 22e sommet des dirigeants du groupe Fer de lance mélanésien sera éminemment politique. Il s'ouvre ce mercredi à Port-Vila, la capitale du Vanuatu. Avec des représentants des îles Salomon, de la Papouasie - Nouvelle-Guinée, du Vanuatu, des Fidji et du FLNKS.

Ce dernier est membre à part entière de cette alliance créée dans les années 1980 pour soutenir la revendication d'indépendance de la Nouvelle-Calédonie, portée par le rassemblement de partis calédoniens.

Un soutien pour contester la validité du troisième référendum ?

À l'ordre du jour, notamment, l'avenir de la Nouvelle-Calédonie après les trois référendums d'autodétermination. Le troisième scrutin, auquel le FLNKS avait appelé à ne pas participer, a déjà fait l’objet de réunions en fin de semaine dernière à Port-Vila.

Le FLNKS, qui recherchait le soutien du groupe Fer de lance pour en contester la validité devant la Cour internationale de justice, y a obtenu l’assurance que sa cause sera portée au préalable devant l’ONU. Reste à attendre la confirmation par le sommet des leaders, ce mercredi.

Les préoccupations du président Macron, ce sont les préoccupations de la France. Ce ne sont pas celles des pays du Pacifique.

Victor Tutugoro

Autre demande qui sera étudiée : l’adhésion de la Papouasie occidentale. Elle remonte à 2013 mais aucun consensus n'a pour l’heure été trouvé.

Au centre des débats, il y aura également le positionnement du groupe Fer de lance après les annonces faites par Emmanuel Macron sur la stratégie de la France dans l’axe indo-pacifique. "Les préoccupations du président Macron, ce sont les préoccupations de la France. Ce ne sont pas celles des pays du Pacifique. Les pays de la région recherchent des financements pour satisfaire leurs besoins. Que ce soit de l’Europe, de la Chine ou d’ailleurs, ça ne veut pas dire que vous épousez les enjeux ou les stratégies que défendent ces pays préteurs", commente Victor Tutugoro, président de l'UPM et animateur du bureau politique du FLNKS, depuis Port-Vila.

La protection de l’environnement ou la question du nucléaire et du rejet des eaux usées de Fukushima dans le Pacifique font en revanche partie des préoccupations majeures des pays du groupe Fer de lance mélanésien. 

Le reportage vidéo de Thérèse Waïa :