L’intersyndicale du CHT s’inquiète, la direction rassure. La semaine dernière, les quatre syndicats de l’hôpital dénonçaient un découvert de 850 millions de francs pour l'hôpital public en seulement trois mois d'activité.
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Le Médipôle sera livré dans le temps
A sept mois du transfert des patients vers le Médipôle, les syndicats s’inquiètent sur l’avancement des travaux et leur financement. Une inquiétude « légitime » au vu des changements importants qu’entraînera ce déménagement. De son côté, la direction du CHT se veut rassurante, « les dépenses en investissement, chantier et équipements compris, sont bien couvertes pas les emprunts ». La direction, qui a récupéré la gestion du site le 9 janvier dernier, s’est engagée à lever au moins 85% des réserves constatées sur les nouveaux bâtiments, au plus tard le 15 juin. Actuellement, 40 000 défauts sont en cours d’analyses, cela va d’une rayure de peinture à un plafond mal posé. Des réserves mineures et « normales » pour un chantier aussi vaste que le médipôle, estime la direction. Quoi qu’il en soit « l’établissement sera livré dans les temps et dans le respect des normes de sécurité », conclut Dominique Cheveau, le président du CHT Gaston Bourret.
Le premier patient sera bien transféré le 16 novembre, et le dernier le 20 décembre au plus tard, juste avant la fête de Noël. 528 lits seront prêts dès l’ouverture de l’établissement contre 453 actuellement. Trois journées portes ouvertes sont prévues la deuxième quinzaine du mois de septembre.
Une trésorerie tendue
« Nous avons un vrai problème de trésorerie au quotidien », pose Jacqueline Bernut, la présidente du Conseil d’administration du CHT. Aucune visibilité à court et moyen terme, difficile donc d’évaluer correctement les flux financiers de l’hôpital. Une situation due en grande partie aux retards de paiements de la CAFAT, son principal financeur. La caisse accuse un retard de 6 milliards de francs, et la facture ne cesse de s’allonger. « La Cafat ne nous garantie pas un paiement régulier et chaque début de mois, nous ne savons pas si nous allons pouvoir payer les salaires, voire même certains fournisseurs ». Un souci récurrent qui inquiète Jacqueline Bernut, la présidente du conseil d’administration du CHT.
En plus d’assurer son fonctionnement, l’hôpital doit aussi financer la marche à blanc du Médipôle, soit 876 millions de francs. Un financement qui doit être assuré grâce à la dotation versée par la CAFAT, le centre hospitalier lui contribue à hauteur de 300 millions de francs. Le problème c’est que la Caisse peine à régler ses dettes, les comptes sociaux étant eux aussi en déficit (https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/l-assurance-maternite-au-bord-du-gouffre-337442.html). Une situation rendue compliquée notamment par la hausse du taux directeur de 7,10% voté par le Congrès (https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/2016/01/14/les-elus-du-congres-reevaluent-le-taux-directeur-des-depenses-du-cht-322007.html). A ces difficultés viennent également s’ajouter les nombreuses interrogations sur le financement du Médipôle. Un point sur lequel la direction devrait s’exprimer prochainement.
Des réformes toujours attendues par l’intersyndicale
Face aux difficultés financières de la Cafat et aux dépenses importantes en matière de santé, l’intersyndicale veut s’attaquer à la racine. Les maladies liées à l’obésité et au diabète représentent plus de 7milliards de francs chaque année. « Une personne sur deux est en surpoids en Nouvelle-Calédonie et 25% de personnes sont obèses ». Pour lutter contre ces maladies dites « évitables » l’intersyndicale réitère sa demande quant à la mise en place d’une taxe sur le sucre et l’alcool. Elle parle même d’un Plan Marshall Santé et Nutrition avec une véritable politique nutritionnelle pour la Nouvelle-Calédonie.
A sept mois du transfert des patients vers le Médipôle, les syndicats s’inquiètent sur l’avancement des travaux et leur financement. Une inquiétude « légitime » au vu des changements importants qu’entraînera ce déménagement. De son côté, la direction du CHT se veut rassurante, « les dépenses en investissement, chantier et équipements compris, sont bien couvertes pas les emprunts ». La direction, qui a récupéré la gestion du site le 9 janvier dernier, s’est engagée à lever au moins 85% des réserves constatées sur les nouveaux bâtiments, au plus tard le 15 juin. Actuellement, 40 000 défauts sont en cours d’analyses, cela va d’une rayure de peinture à un plafond mal posé. Des réserves mineures et « normales » pour un chantier aussi vaste que le médipôle, estime la direction. Quoi qu’il en soit « l’établissement sera livré dans les temps et dans le respect des normes de sécurité », conclut Dominique Cheveau, le président du CHT Gaston Bourret.
Ecoutez Dominique Cheveau, le directeur des hôpitaux publics
CHEVEAU
Une trésorerie tendue
« Nous avons un vrai problème de trésorerie au quotidien », pose Jacqueline Bernut, la présidente du Conseil d’administration du CHT. Aucune visibilité à court et moyen terme, difficile donc d’évaluer correctement les flux financiers de l’hôpital. Une situation due en grande partie aux retards de paiements de la CAFAT, son principal financeur. La caisse accuse un retard de 6 milliards de francs, et la facture ne cesse de s’allonger. « La Cafat ne nous garantie pas un paiement régulier et chaque début de mois, nous ne savons pas si nous allons pouvoir payer les salaires, voire même certains fournisseurs ». Un souci récurrent qui inquiète Jacqueline Bernut, la présidente du conseil d’administration du CHT.
Ecoutez Jacqueline Bernut, la présidente du Conseil d'administration du CHT
Bernut CHT
Des réformes toujours attendues par l’intersyndicale
Face aux difficultés financières de la Cafat et aux dépenses importantes en matière de santé, l’intersyndicale veut s’attaquer à la racine. Les maladies liées à l’obésité et au diabète représentent plus de 7milliards de francs chaque année. « Une personne sur deux est en surpoids en Nouvelle-Calédonie et 25% de personnes sont obèses ». Pour lutter contre ces maladies dites « évitables » l’intersyndicale réitère sa demande quant à la mise en place d’une taxe sur le sucre et l’alcool. Elle parle même d’un Plan Marshall Santé et Nutrition avec une véritable politique nutritionnelle pour la Nouvelle-Calédonie.