Le Congrès adopte l'augmentation de la contribution calédonienne de solidarité

Le Congrès, image d'illustration.
La CCS va bel et bien augmenter. Le texte a été adopté au Congrès ce mardi. Une augmentation présentée par certains, comme l'une des solutions face à l'état critique des comptes publics. Par d'autres, comme une pression fiscale supplémentaire sur le dos des Calédoniens.

Le projet de délibération avait été adopté par les élus du gouvernement, le 15 juin dernier. Ce mardi 28 juin, il était au coeur des débats au Congrès. A 27 voix pour, celles des élus indépendantistes et de l'Eveil Océanien, l'évolution de la CCS a été adoptée. Elle prendra effet dès ce vendredi 1er juillet. Pour l'Exécutif, c'est la dette du RUAMM, d'une trentaine de milliards de francs, associée à un déficit annuel de 14 milliards, qui justifie cette décision. "Si on ne faisait rien, le système de santé de protection des Calédoniens allait être en difficulté." explique Gilbert Tyuienon, membre du gouvernement en charge de la fiscalité.

Il précise que les revenus qui concernent les revenus de solidarité, de remplacement, les allocations... ne seront pas retouchés et resteront à 1,3%. En revanche, tout ce qui est revenus d'activité, salaires... vont passer à 2%. Pour les produits, soit les placements, l'épargne, le patrimoine... ils passeront à 4%.

Le reportage de Loreleï Aubry et Cédric Michaut.

©nouvellecaledonie

Une pression fiscale de trop ?

Lors de la séance du Congrès, et même bien avant cela, les Loyalistes et Calédonie ensemble ont manifesté leur désaccord. "On a l'impression que le gouvernement met des patchs. Le gouvernement est incapable de nous apporter un plan, une vision et c'est la raison pour laquelle on s'est opposés" confie Sonia Backès, du groupe Loyalistes au Congrès.

Selon des estimations, la CCS devrait générer près de 6 milliards de francs supplémentaires, par rapport à 2020 et près de 4 milliards par rapport à l'augmentation, adoptée l'an dernier soit à peine le tiers du déficit du régime d'assurance maladie, raison pour laquelle d'autres mesures devraient suivre, notamment la taxe sur le sucre.