Le gouvernement relance les négociations pour son dispositif "bouclier qualité-prix"

Dans un rayon de supermarché calédonien.
Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie relance ce mardi 25 mars 2025, son dispositif "bouclier qualité-prix", suspendu depuis plus d’un an. Une liste de produits, à prix bloqués. De nouvelles discussions sont lancées, pour trouver un accord avec les distributeurs et fournisseurs.

Difficile de faire ses courses sur le territoire, sans faire des concessions. Dans ce contexte de crise, le gouvernement décide de remettre en place le dispositif "bouclier qualité-prix". Objectif : plafonner les tarifs d’une liste de produits établie. Des accords doivent tout d’abord être signés, avec les distributeurs et les fournisseurs.

Liste de produits en négociation

Une réunion en ce sens, a eu lieu ce matin, au sein de l’exécutif. “L’objectif, c’était d’ouvrir les négociations avec les différents professionnels, pour acter une liste sur laquelle il sera attendu de chacun de faire baisser le prix des produits contenus dans cette liste. Ce sont surtout des produits de grande consommation et de première nécessité”, explique John Trupit, à la tête de la Direction des affaires économiques (DAE).

Du lait, du beurre, ou encore des produits d’hygiène, qui seront choisis selon “les top vente 500 des différents opérateurs de la grande distribution, soit les plus consommés par les Calédoniens”, poursuit le directeur de la DAE.

Le système a été lancé en 2019 sur une soixantaine de produits. Après d’autres essais ponctuels, comme “l’écocaddie” en 2008. En 2022, un panier de fruits et légumes était proposé à 2 500 francs pour six kilos. La viande locale, elle, était alors plafonnée à 1 500 francs le kilo.

Adapter le dispositif à la crise

Ce retour du "bouclier qualité-prix" intervient dans un contexte économique tendu, avec une hausse des prix à la consommation de 2% en 2024 et une baisse des revenus pour un salarié sur cinq, après les violences de mai 2024.

Le principe du dispositif sera le même, mais adapté à la crise que traverse le territoire. “La dernière version était établie pour faire face à l’inflation à l’import, dans le cadre du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Là, il y a une vraie volonté de faire baisser les prix de par le contexte économique dégradé et la perte du pouvoir d’achat des Calédoniens face à la crise”, indique John Trupit.

John Trupit, directeur de la DAE était l'invité du journal de midi de Loreleï Aubry : 

©nouvellecaledonie

Retour possible au courant du mois d'avril

Le gouvernement souhaite aussi réduire les droits de douanes et la fiscalité sur ces produits. “Il y a des textes en cours de rédaction, pour contribuer à l’effort. C’est un effort qu’on demande aux professionnels mais qu’on est prêts à faire aussi”, ajoute le directeur des Affaires économiques. 

Le dispositif avait atteint ses objectifs à son lancement, selon les bilans officiels. Mais aucun résultat n’a été publié depuis. Le "bouclier qualité-prix" devrait à nouveau être mis en place, au courant du mois d’avril. En attendant, les discussions se poursuivent avec les professionnels. Reste à voir s’il fera une vraie différence, sur le panier des Calédoniens.