Au sortir de son 48e congrès, organisé le week-end dernier à Lifou, le Palika s'est présenté en conférence de presse avec un message clair ce jeudi. Le parti souhaite mettre en avant son idée d'indépendance avec partenariat français et il fera du terrain avec ses militants pour défendre son projet.
"Au bout de cette période transitoire, il y a certaines compétences pour lesquelles nous proposons de faire un partenariat avec l'Etat pour continuer l'apprentissage et la prise de responsabilité, dans des domaines qui lui sont aujourd'hui dévolus", indique Judickaël Selefen, le porte-parole du Palika.
Vers un congrès du FLNKS ?
S'il confirmait ce week-end sa volonté de renouer les fils du dialogue, le Palika en appelle à la responsabilité de tous, y compris de l'Etat, pour trouver une solution d'avenir.
"Il est responsable de la situation actuelle. Les indépendantistes sont les représentants du peuple colonisé et les non-indépendantistes sont là parce qu'à un moment donné de l'Histoire, l'Etat a fait venir des gens dans ce pays", estime Jean-Pierre Djaïwé, lui aussi porte-parole du parti indépendantiste.
"Si nous n'arrivons pas à nous entendre entre nous, l'Etat devrait sortir de cette position d'arbitre impartial pour faire des propositions", conclut-il.
Après une semaine marquée par trois congrès côté indépendantiste, le Palika souhaite en outre la mise en place d'un autre congrès, celui du FLNKS pour "un exercice de clarification". L'occasion de réunir les différents partis et probablement de discuter des méthodes de chaque mouvance, alors que des dissensions ont pu apparaître ces dernières semaines autour de la reprise ou non du dialogue avec l'Etat.