En congrès, le Palika relance son appel à renouer le fil du dialogue avec l’Etat

Le Palika tient son 48e congrès à Lifou.
Le Parti de libération kanak (Palika) tient lui aussi son congrès ce week-end. Avec le même principal objectif que l’UC et l’UPM : définir une stratégie d’accession à la pleine souveraineté.

C’est à Lifou, à la tribu de Hunöj, que le Parti de libération kanak tient son 48e congrès, ces 11 et 12 novembre. Le thème : "ultime trajectoire pour Kanaky Nouvelle-Calédonie”. Plus de 400 militants sont venus de tout le pays pour discuter de l’avenir institutionnel du territoire.  

Deux jours de travaux doivent leur permettre de mesurer le chemin parcouru, 47 ans après la création du Palika, et de définir une stratégie d’accession à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie. Il faut dessiner l’après accords de Matignon et de Nouméa. Ouvrir un nouveau cycle politique. Les camarades de l’UC et de l’UPM, eux aussi réunis en congrès en cette fin de semaine, planchent sur le même sujet.  

Le contexte est difficile. Le FLNKS n’est pas au mieux. La droite est totalement désorientée.

Charles Washetine, porte-parole du Palika

Première difficulté, exprimée par Charles Washetine, le porte-parole du parti : le contexte. “Le FLNKS n’est pas au mieux. La droite, aujourd’hui, est totalement désorientée et ne sait plus comment avancer. L’État nous propose d’une certaine manière, depuis le début, un document qui est en recul par rapport aux dispositions de l’Accord.” Alors comment “sortir de la situation actuelle par le haut, trouver un accord qui n’aille pas en dessous des dispositions actuelles” ? C’est tout l’enjeu. Il sera au centre de toutes les réflexions du week-end.  

2024, une année de résistance 

Le Palika a rappelé son appel à renouer le fil du dialogue avec l’Etat, lancé aux autres composantes du FLNKS. Un dialogue nécessaire, souligne Charles Washetine. "On va à la discussion pour trouver comment, dans le cadre d’une indépendance en partenariat, on peut donner à la Nouvelle-Calédonie la possibilité d’exercer de nouvelles compétences. 

Un point d'accord a déjà été trouvé : 2024 doit être "une année de résistance aux tentatives de déstabilisation du processus de décolonisation". 

Le reportage vidéo de Clarisse Xowié Watué :

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