“Pour décrocher les derniers éléments de la souveraineté, il faut aller au contact, autrement dit dialoguer.” C’est la position du parti de libération kanak. Réaffirmée ce jeudi matin, en conférence de presse.
“On ne peut pas envisager l’avenir de la Nouvelle-Calédonie sans discuter et on a beaucoup discuté avec l’Etat”, estime Jean-Pierre Djaïwé, porte-parole du mouvement. “On en est à la quatrième séquence en bilatéral avec l’Etat depuis septembre dernier. À un moment donné, il va falloir entrer en discussion avec les non-indépendantistes. Parce que c’est avec eux qu’on va trouver un accord.”
Une vision qui tranche avec celle de l’Union calédonienne, qui, après les rencontres à Paris, a décidé de suspendre le dialogue avec l’Etat jusqu’au congrès du parti, en novembre. Dénonçant l’impartialité de ce dernier et le document martyr.
"On va continuer à travailler pour faire d’autres contre-propositions"
Document sur lequel le Palika a commencé à travailler. La première version, présentée par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, en septembre, a déjà fait l’objet de plusieurs modifications. Jean-Pierre Djaïwé les qualifie d’insuffisantes. “Donc on va continuer à travailler pour faire d’autres contre-propositions et aller plus dans le sens de ce que nous souhaitons : inscrire le mouvement vers la trajectoire de l’accession à la pleine souveraineté.”
Objectif : parvenir à un accord ou un début d’accord début 2024, comme le souhaite également l’Etat. En ligne de mire : les prochaines élections provinciales. “S’il y a un accord d’ici le mois de février, les provinciales pourraient avoir lieu en 2025”, souligne Jean-Pierre Djaïwé. Sinon ? La question, épineuse, sera abordée début novembre, lors de la visite de Gérald Darmanin. Puis les 10,11 et 12 novembre à Lifou, lors du prochain congrès du Palika.