Le Palika demeure une composante du FLNKS. Cela a été affirmé ce mercredi 18 septembre, à Nouméa, alors que le Parti de libération kanak restituait les travaux de sa dernière assemblée générale extraordinaire. Elle s’est tenue le week-end dernier, à la tribu de Noelly, sur la commune de Koné.
Pas de rupture mais de nombreuses critiques
Pas de divorce avec le front indépendantiste, donc. Même si le Palika se montre très critique envers l’Union calédonienne et le Rassemblement démocratique océanien. Il considère que la ligne choisie et promue par le "FLNKS nouveau format", lors du congrès de Koumac, sème la confusion. Qu’elle contribue à rendre la mouvance indépendantiste difficilement lisible dans le cadre de la sortie de l’Accord de Nouméa.
Nous, on reste composante du front jusqu’à preuve du contraire. On attend deux mois. C’est à notre congrès de fin d’année que le parti prendra la décision de sa situation au sein du FLNKS.
Judicaël Selefen, porte-parole du Palika
Une position nuancée
La nuance réside dans la participation. Le Palika refuse de s’impliquer dans le FLNKS nouvelle version jusqu’à la date de son propre congrès, prévu mi-novembre. Il a décidé de ne pas siéger durant la réunion hebdomadaire tenue par le bureau politique du front. En revanche, il estime avoir la légitimité de participer aux discussions avec l’Etat sous le format qui avait été validé, notamment, au congrès du FLNKS tenu en août 2021, à Nouméa.
"Pour les discussions", dit ainsi Judicaël Selefen, "on note que nous sommes engagés par les décisions prises ensemble, au sein du FLNKS, au congrès de l’Anse-Vata et au congrès de Kaimolo", à Dumbéa. "C’est sur la base de ça qu’on discutera sous la bannière FLNKS."
Il faudra donc vérifier si les composantes du FLNKS sont encore sur les décisions qu’on a prises ensemble. Si ce n’est pas le cas, comme on a eu l’occasion de le faire, on ira discuter avec l’Etat sous d’autres formats.
Judicaël Selefen
Toujours pour une indépendance avec partenariat
Et au Congrès de la Nouvelle-Calédonie, suite à la nouvelle majorité qui a fait basculer les indépendantistes dans l’opposition, la position du Palika, présent à travers le groupe Uni, se veut pragmatique. À savoir, trouver des majorités pour voter les réformes nécessaires à la sortie de crise. Un pragmatisme qu’il entend aussi impulser en son sein, pour consolider son projet politique : l’indépendance avec partenariat.
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