Le sénateur Georges Naturel propose de réduire à 5 ans le délai pour permettre aux conjoints de Calédoniens de voter

Georges Naturel, invité du 19h30. ©nouvellecaledonie
Report des élections, droit de vote, amendements en série … Autant de sujets développés par Georges Naturel ce dimanche soir. Le sénateur LR de Nouvelle-Calédonie était l’invité politique du journal télévisé.

À son retour à Paris, Georges Naturel sera auditionné par les membres d’une mission parlementaire, qui a passé deux jours sur le Caillou. Un exercice auquel se sont prêtés, depuis samedi, d'autres responsables politiques, religieux et coutumiers. "C’est une séquence assez courte, mais l’objectif pour mes collègues est de prendre le pouls de la situation en Nouvelle-Calédonie" explique Georges Naturel.

Confiant quant à la validation de l’assemblée nationale du report des provinciales

Après le vote du Sénat en faveur du report des élections provinciales, le texte sera examiné à l’assemblée nationale ce lundi soir pour nous. Un vote pour lequel Georges Naturel se montre confiant. "Au Sénat, j’ai fait un travail auprès de mes collègues et le texte a été voté dans une large majorité. Je pense que ça se passera de la même manière à l’Assemblée nationale."

Des amendements en compétition autour de la réforme du corps électoral 

Alors que le Sénat va examiner le 26 mars le projet visant à élargir le corps électoral pour les élections provinciales, au moins deux amendements seront à étudier. L'un est porté par le groupe Les indépendants, République et territoires au Sénat, et soutenu par les Loyalistes et le Rassemblement, et concerne une nouvelle répartition des sièges au Congrès. L'autre amendement, qui défend la même idée, est porté par Georges Naturel. Une situation qui prête à confusion, sur laquelle le sénateur s'explique : "Il n’est pas exceptionnel que lors d'un débat autour d'un texte, il y ait plusieurs amendements du même type. Après, l'idée est de débattre et d’adopter le meilleur texte." 

La question du droit de vote pour les conjoints 

Autre sujet prochainement étudié par les parlementaires via un amendement déposé par Georges Naturel : le droit de voter à toutes les élections pour les conjoints de Calédoniens. Un vieux débat, que le sénateur LR résume ainsi : "Beaucoup d’étudiants, entre autres, partent en métropole et reviennent avec un conjoint. Et c’est navrant qu'il n'ait pas le droit de vote alors qu’il s’est installé en Nouvelle-Calédonie et y a fondé une famille. Ma proposition est donc de réduire de moitié ce délai de dix ans que nous propose le gouvernement pour être citoyen." Ainsi, au bout de cinq années, les conjoints de Calédoniens obtiendraient la citoyenneté calédonienne.

Face au manque de perspectives, lancer des projets dans le BTP et l'agriculture 

Après la récente alerte donnée par le collectif Agissons solidaire, le récent plan de restructuration proposé par quatre membres du gouvernement, Georges Naturel, aussi,  se positionne face au manque de perspectives économiques. "Il faut que chacun soit responsable et trouve les meilleures solutions pour avoir un grand plan de développement économique. L’État doit pouvoir nous accompagner là-dessus (…) Et de préciser, "il y a des projets à lancer sur le BTP, il faut aussi se pencher sérieusement sur notre politique agricole".  

Pique de retour à Virginie Ruffenach 

L’élection du nouveau président du mouvement Rassemblement-LR aura lieu le 20 avril. A priori, Alcide Ponga devrait être candidat, reste à savoir si le sénateur Naturel votera pour lui ? "Ce qui m’importe, ce n'est pas l’élection d'Alcide Ponga ou d’untel". Et au passage, de lancer une pique contre la présidente du groupe Rassemblement au Congrès qui, une semaine auparavant, était revenue sur le rôle qu'il aurait joué dans l'élection du premier sénateur indépendantiste Robert Xowie. "Je sais qu’il y a une personne qu’on entend tous les jours au nom du Rassemblement (..) je veux parler de Virginie Ruffenach (..)" lance Georges Naturel, "mais moi j'attends de savoir quel projet Alcide Ponga souhaite pour le Rassemblement. Car c’est un parti historique, avec de vraies valeurs, qui ont permis à Jacques Lafleur de serrer la main de Jean-Marie Tjibaou par exemple".