Explosion de joie, dimanche soir, à Nouméa, au QG du député Dunoyer. Le parlementaire qui se présentait à sa propre succession, cette fois sous étiquette Majorité présidentielle, est largement reconduit. Il a obtenu 66,4 % des suffrages exprimés, contre 33,59% à la candidate indépendantiste et nationaliste, Wali Wahetra. Une partie de la famille loyaliste réunifiée est présente pour savourer la victoire de l’unité.
Analyse des résultats
Lundi, au lendemain du scrutin, la journée débute par l’analyse approfondie des résultats. "On l'a vu au regard des chiffres", observe sa suppléante Naïa Wateou, "il y a une participation qui s'est mobilisée sur le deuxième tour, mais qui reste quand même bien en deçà en termes d'implication, au regard des échéances qui sont importantes pour la Calédonie."
Calendrier
Pour le député de la première circonscription, la réélection n’a pas la même saveur que la première fois. Le contexte s’avère également différent. Quant aux prochains jours : "D'abord, il y a un calendrier d'installation ou de réinstallation de l'Assemblée nationale", énumère Philippe Dunoyer, "qui commencera mardi de la semaine prochaine. Pendant trois jours, les installations dans les commissions, dans les groupes d'amitié, dans les délégations. L'élection du président, l'élection des questeurs... Et puis, il y a beaucoup de démarches à accomplir."
Un reportage d’Erik Dufour et Nicolas Fasquel, diffusé lundi soir. Depuis, on a appris que la visite attendue de la ministre des Outre-mer était annulée. Et qu'elle était candidate à la présidence de l'Assemblée nationale.
Le député était mardi l'invité du JT sur NC la 1ère. Son entretien avec Loreleï Aubry :
L'invité de la matinale
Union des loyalistes, conséquences des législatives au niveau national… Après le JT , le député de la première circonscription évoquait ce mercredi matin l’actualité politique, chargée, du moment.
Intergroupe au Congrès et à la province Sud
Créée avant les élections législatives, la nouvelle confédération loyaliste, baptisée Ensemble, a vu ses statuts être rendus publics. Les Républicains calédoniens, le Mouvement populaire calédonien, Calédonie ensemble et Générations NC sont donc réunis sous la même bannière pour "défendre le projet d’une Nouvelle-Calédonie dans la France". Le député de la première circonscription explique la méthode et le calendrier à définir "par rapport aux enjeux de l’avenir institutionnel, aux enjeux nationaux et aux équilibres à trouver au sein des institutions".
En ce sens, un intergroupe au Congrès et à la province Sud devraient voir le jour prochainement, "c’est le gage de cette volonté d’union et nous seront plus forts au sein de ces institutions notamment lors du renouvellement du Congrès, mais aussi du gouvernement. C’est démocratiquement conforme à la sensibilité majoritaire des électeurs calédoniens", répète-t-il.
Quid du Rassemblement-Les Républicains ?
Il y a eu lundi l’appel de Thierry Santa à une rencontre de toutes les sensibilités loyalistes pour évoquer l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, au lendemain des législatives. Philippe Dunoyer estime qu’il serait plus cohérent que les quatre partis composant cette confédération se retrouvent pour discuter, avant d’envisager une rencontre avec le Rassemblement. "Nous sommes issus de partis différents avec des nuances différentes. Nous devons entre nous travailler, échanger, partager, probablement aussi s’opposer pour qu’à la sortie, nous ayons des lignes communes. Nous ne l’avons pas encore fait mais nous devrions le faire dans les prochaines semaines."
Un remaniement attendu
Interrogé sur un possible mandat au sein du gouvernement français, Philippe Dunoyer a exclu l’idée de devenir ministre ou secrétaire d’Etat. "Cela fait plusieurs semaines que je suis engagé dans cette campagne des législatives et que je prends des engagements concrets. Je veux m’investir complètement avec des priorités d’action. Maintenant que je suis élu, j’ai bien sûr le regard tourné vers la concrétisation de ces actions, et non pas autre chose."
L’intégralité de cet entretien ici.