Cette mesure doit durer encore un mois et demi, avant que le gouvernement ne décide de sa poursuite ou non. Lundi 4 juillet, un accord interprofessionnel a été signé entre les représentants des industries locales de transformation, de l'importation, de la grande distribution et des petits commerces pour plafonner les prix de 60 produits. Pour l'instant, les consommateurs semblent assez mitigés, notamment sur le manque d'information.
Dans les rayons des supermarchés, de petites étiquettes indiquent sous les produits concernés "des prix mini contre la vie chère". Un affichage jugé trop discret par Éric. Ce client habituel d'une l'enseigne regrette la timide mise en avant des produits. "Il faudrait un étiquetage plus important, peut-être même un rayon dédié aux prix mini prix bloqués comme il y en a un pour l'alcool", suggère-t-il.
Un blocage des prix bien respecté
Quelques rayons plus loin, Séra fait ses courses hebdomadaires. Cette auxiliaire de vie change régulièrement de magasin pour trouver les meilleurs prix. Quelle que soit l'enseigne, elle n'avait, jusqu'à présent, pas remarqué les étiquettes spéciales prix bloqués.
Nous aimerions bien que ces étiquettes soient mises en avant. Les gens en ont besoin et nous gagnerions du temps. Nous qui chinons les petits prix, cela nous aiderait beaucoup
Séra, une consommatrice
En dépit d'une mise en avant jugée inefficace, le blocage des prix semble être respecté. Les tarifs correspondent bel et bien à l'accord trouvé il y a un mois et demi. L'accord est surveillé de prix, selon Tommy, un responsable de rayon. "Tous les deux semaines, la directrice nous envoie un mail pour vérifier qu'ils correspondent bien. La Direction des affaires économiques (DAE) passe également, toutes les deux semaines que nous sommes carrés sur les prix", détaille-t-il.
Deux boucliers qualité-prix également en place
D'ici un mois et demi, les autorités décideront de la prolongation ou non des 60 prix bloqués. L'occasion peut être d'insister sur la communication auprès des clients. Pour rappel, un premier bouclier qualité-prix est en vigueur, depuis le 1er juin, sur les fruits et légumes, et un autre, qui concerne la viande, a également été mis en place en juillet.
Le reportage de Valentin Deleforterie :